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Friday, April 23, 2021

Un sentiment d'urgence chez le Canadien - Le Journal de Montréal

Faute avouée à demi pardonnée. Où était récemment le Canadien qui a imposé le rythme, qui a imposé sa rapidité, qui a imposé son désir de compétitionner, mercredi soir, à Edmonton ?  

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Parce que, selon ce qu’on a surveillé contre les Oilers, c’est une équipe qui n’avait aucunement l’intention de baisser les bras à la moindre occasion.

Elle n’avait qu’une idée en tête, la victoire.

On ne s’arrêtera pas sur les événements des quatre dernières minutes alors que le Tricolore exerçait toujours une domination sur ses rivaux, démontrant beaucoup de vigueur dans ses actions. Avec une priorité de 4 à 1, tout baignait dans l’huile, les Oilers cherchaient de l’espace pour manœuvrer, mais ils se ruaient sur un adversaire qui avait le couteau entre les dents.

La punition à Drouin

La pénalité de quatre minutes écopée par Jonathan Drouin aurait pu faire basculer une soirée de travail impressionnante en un véritable cauchemar. Mais, c’est justement la détermination et cette volonté de tenir en échec les Oilers qui a prévalu dans les circonstances.

On a revu le Canadien du début de la saison.

Celui qui embêtait constamment l’adversaire.

Celui qui luttait avec l’énergie du désespoir.

Celui qui partageait les tâches entre les 18 patineurs et le gardien.

Celui qui fonçait dans le territoire adversaire avec pour mission de créer la confusion chez les compétiteurs.

Et, on a revu les vétérans pousser les jeunes joueurs à se surpasser. Jesperi Kotkaniemi s’est impliqué dans les trois zones. Nick Suzuki a été alerte. Alexander Romanov était le même joueur qui ne craignait pas le danger et qui a joué d’une façon plus détendue. La présence de Jon Merrill à ses côtés a-t-elle influencé le jeune défenseur ?

Et, dans la victoire, il y a toujours un ou des patineurs qui vont attirer les projecteurs. Des joueurs qui donnent le ton, qui entraînent leurs coéquipiers à se surpasser.

Anderson a parlé

Josh Anderson qui a été le chef du groupe, mercredi, avait un petit message pour chacun de ses coéquipiers, quelques heures plus tôt, après l’entraînement. « Il est temps de penser que les séries approchent à grands pas, qu’il faut jouer comme si, justement, on participait à des matchs des séries éliminatoires. Il est temps de retrousser nos manches, » a-t-il dit en substance.

Quand on lance un tel message, il faut être le premier au front ou tout le moins sur la première ligne.

Anderson a parlé et a appuyé chacun des mots prononcés par ses actions, par sa détermination et par sa ténacité. Pendant la période d’échauffement, il s’est même dirigé vers Alex Chiasson pour lui dire que son geste à l’endroit de Carey Price, deux jours auparavant, n’avait pas sa raison d’être et qu’il s’apprêtait à connaître la sentence qu’on lui réservait.

C’est le bon vieux Corey Perry qui a prononcé le verdict.

Anderson s’est chargé de secouer les Oilers en fonçant dans la brigade défensive et en utilisant ses meilleurs atouts, la force physique, une rapidité étonnante et son talent de marqueur.

Du même coup, le Canadien a été une équipe méconnaissable.

Comment expliquer les insuccès répétés des dernières semaines quand une formation démontre autant d’énergie dans un match qui avait une grande signification pour la bataille permettant d’obtenir un laissez-passer au tournoi de fin de saison ?

Le manque d’un sentiment d’urgence. La complaisance.  

Sans oublier qu’on s’empêtre dans un bourbier sans trop se soucier que la situation devient de plus en plus préoccupante avec les Flames de Calgary s’amenant avec la vitesse d’une F-1.

Mais, il faut des arguments solides pour abandonner la complaisance. Ça prend un effort collectif où chacun, sans aucune exception, met la main à la pâte. Anderson a passé son message et il a complété son plaidoyer sur la surface de jeu. Tout le monde a embarqué dans l’aventure.

Maintenant, peut-on continuer en conservant cette attitude qui, habituellement, identifie les bonnes formations ?

Le match à Edmonton revêtait un caractère particulier. Le Canadien disputait un match qu’il avait en banque sur les Flames. Or, voilà que les trois prochains matchs seront joués à Calgary.  

Il n’y a pas de place pour les compromis. Dominique Ducharme et les joueurs du Tricolore savent très bien qu’ils pourront faire parvenir leur formulaire pour les séries éliminatoires avec deux victoires sur trois.

Peuvent-ils réussir l’exploit ?

Assurément, mais à une condition. Il faudra que le sentiment d’urgence qui habitait chacun des patineurs, au cours du dernier match, les accompagne à Calgary. 

Sous surveillance  

Soudainement, on s’inquiète de la façon dont certains directeurs généraux utilisent le règlement des joueurs blessés pour une longue période et en profitent pour influencer la gestion quotidienne du plafond salarial.

Pas étonnant que les décideurs de la Ligue nationale, les shérifs du secteur hockey, vont « enquêter » sur les agissements de certains directeurs généraux. Ils vont s’assurer qu’on respecte bien les règlements.

Or, peut-on blâmer certains directeurs généraux, plus futés que d’autres, qui misent sur les faiblesses du livre des règlements régissant le plafond salarial ? Pas du tout.

Plus de liberté

Ne devrait-on pas, chez les dirigeants de la Ligue nationale, donner plus de latitude aux responsables du secteur hockey des différentes équipes, la possibilité de mieux gérer le plafond salarial ?

Dans la Ligue nationale de football où l’on prône le système du plafond salarial, les directeurs généraux peuvent, après la première année d’un contrat avec un athlète, corriger une situation en prenant des mesures pour modifier l’entente ou encore pour y mettre fin : la raison, le joueur n’a pas répondu aux attentes.

Dans le hockey, le directeur général prend une décision et il doit vivre avec cette décision. La compétition étant très féroce, il arrive qu’un directeur général se trompe sur l’évaluation d’un joueur autonome par exemple. Peut-il s’en sortir ? Oui et non. Il peut toujours racheter le contrat du joueur, mais aura à supporter une dette pendant plusieurs années.  

L’une des nouvelles tendances est celle où l’on conclut une transaction en impliquant trois équipes. Ça s’est produit dans le cas de David Savard et également dans le cas de Nick Foligno.

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