Le monde du hockey pleure le décès de Gilles Lupien, cet ancien défenseur du Canadien de Montréal qui a aussi fait sa renommée à titre d’agent de joueurs.
On savait déjà que ses jours étaient comptés. On parlait de quelques mois, mais le grand Lupien a succombé à ce fichu cancer du gros intestin, mardi, à l’âge de 67 ans.
«J’ai le regret de vous annoncer le départ de notre père Gilles Lupien, il aura combattu le cancer courageusement comme il a vécu sa vie», a témoigné son fils Erik, qui a d'ailleurs repris l’agence Sports Prospects, via les réseaux sociaux.
«Un homme d’une droiture exceptionnelle. Papa nous t’aimons», a-t-il ajouté, au nom des deux autres enfants du défunt.
Parmi ses protégés, Enrico Ciccone a publié une belle photo de Gilles Lupien et lui se faisant un câlin. Deux hommes forts au coeur tendre.
«Le “grand”, je t’aime, a écrit Ciccone, ex-joueur de hockey maintenant député à l’Assemblée nationale. Veille sur nous et merci pour tout.»
«C'est l'une des personnes que j'ai le plus aimée au monde et qui va me manquer énormément, témoignait déjà Ciccone, dans une récente entrevue accordée au réseau TVA Sports. C'est un grand homme. Il a démontré jusqu'à la dernière minute l'homme qu'il était.»
Dans son rôle auprès des joueurs de la LNH, Lupien s’était donné une mission bien particulière: se porter à la défense des siens de toutes les façons possibles, tout en les aidant à se doter des outils nécessaires pour effectuer une transition en douceur pour l’après-carrière. Et lorsqu’est venu le temps de faire le bilan, il s’est dit fier de ce qu’il a pu faire dans ce rôle.
«Je leur disais d’être présents, d’envahir les directions, le dépistage, les médias. Je les dirigeais pour qu’ils puissent suivre des cours de diction, qu’ils s’ouvrent aux besoins de la société, avait expliqué Gilles Lupien au chroniqueur Réjean Tremblay, du "Journal de Montréal", au mois d’avril. Ce n’est quand même pas pire quand je vois Denis Gauthier, Patrick Lalime ou Enrico Ciccone à la télévision. Ou Donald Audette et Martin Lapointe avec le Canadien et Roberto Luongo qui va être directeur général d’Équipe Canada. Sans parler de Martin Brodeur, vice-président aux affaires ou d’Alain Nasreddine avec les Devils du New Jersey.»
Un protecteur sur la glace
À propos de sa propre carrière de hockey, Lupien était reconnu principalement pour ses talents de pugiliste. L’arrière de 6 pi et 6 po a oeuvré pour le Tricolore entre 1977 et 1980, ayant comme mission de protéger les Guy Lafleur, Jacques Lemaire, Yvan Cournoyer et Pierre Larouche de ce monde.
En trois saisons avec le Canadien, qui l’avait sélectionné au deuxième tour du repêchage de la Ligue nationale de hockey (LNH) en 1974, l’homme originaire de Brownsburg a totalisé trois buts, 22 points et 341 minutes de pénalité en 174 parties. Il a remporté deux coupes Stanley, soit les deux dernières de la séquence de quatre du Bleu-Blanc-Rouge dans les années 1970.
Lupien a également porté les couleurs des Penguins de Pittsburgh et des Whalers de Hartford au cours de sa carrière de cinq saisons. C’est par la suite qu’il est devenu homme d’affaires, agent de joueurs et un véritable mentor pour plusieurs.
Ils ont dit
«C'est avec grande tristesse que le Club de hockey Canadien a appris le décès de l'ancien défenseur du Canadien, Gilles Lupien qui a perdu son combat contre le cancer. Il était âgé de 67 ans.» – Communiqué du Canadien
«Sincères condoléances à la famille et aux proches de Gilles Lupien. On se souviendra de lui comme l’homme fort du CH et vainqueur de deux Coupes Stanley, mais également pour sa lutte pour les droits des hockeyeurs.» – François Legault, premier ministre du Québec
«Mes condoléances à la famille et aux proches de Gilles Lupien. Enrico Ciccone, de tout cœur avec toi!» – Dominique Anglade, cheffe de l’opposition officielle à l’Assemblée nationale
Le décès de Gilles Lupien plonge le monde du hockey dans le deuil - Le Journal de Québec
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