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Saturday, July 31, 2021

Volleyball | Le Canada s'incline devant la Pologne, mais accède tout de même aux quarts - La Presse

(Tokyo) Glenn Hoag préfère la Russie. Voilà. C’est dit.

Frédéric Daigle La Presse Canadienne

C’est pourquoi l’entraîneur de l’équipe canadienne de volleyball ne s’en faisait pas outre mesure après la défaite de 3-0 subie par les siens contre la Pologne, à l’Ariake Arena, dimanche matin.

Même qu’Hoag a roulé ses effectifs plus que tenté d’arracher la victoire à la Pologne, l’une des puissances mondiales et prétendantes au podium aux Jeux olympiques de Tokyo, qui a inscrit des pointages de 25-15, 25-21 et 25-16.

« Le résultat, pour nous, importait peu, même qu’on souhaite un tirage pour la Russie, qui, je pense, est plus à notre portée avec un passeur moins expérimenté, a affirmé Hoag. Donc, ce qu’on a fait, c’est une gestion des joueurs. On en avait parlé avec eux.

« Gord [John Gordon Perrin, le capitaine canadien] souffre d’une déchirure au quadriceps. Il s’est blessé 10 jours avant le tournoi, mais là, ça revient. On l’a fait jouer deux sets ce [matin], on voulait le tester, et on pense qu’il sera prêt [pour les quarts]. On l’avait fait jouer contre l’Iran, mais il avait ressenti de la douleur. C’est pour ça qu’après deux manches, on l’a sorti. L’objectif n’était pas de gagner ce match. »

Cette défaite garantit la quatrième place du groupe A au Canada, puisque le vainqueur du duel Iran-Japon est assuré de le devancer avec une troisième victoire. La Pologne terminera au premier rang du groupe, mais la Russie n’est pas assurée du premier rang dans le groupe B, bien qu’elle affronte la Tunisie, qui n’a pas inscrit de victoire jusqu’ici, plus tard dimanche.

« Je ne sais pas s’ils vont faire le choix de ne pas pousser la pédale au plancher, a dit Hoag au sujet des représentants du Comité olympique de Russie, comme le veut l’appellation officielle. Ils pourraient faire ce choix, mais ils risqueraient d’affronter l’Italie [en quarts] : ils préfèrent nous affronter et c’est bien correct, c’est ce qu’on veut aussi. C’est une bonne équipe, mais je pense que le Brésil et les États-Unis, ce sont des adversaires plus difficiles pour nous. »

PHOTO ANNE-CHRISTINE POUJOULAT, AGENCE FRANCE-PRESSE

Nicholas Hoag

Pour le Canada, il pourrait s’agir d’une façon de venger l’échec subi à Rio de Janeiro, au même stade du tournoi. La Russie l’avait alors exclu de la compétition, le condamnant à la cinquième place.

« La revanche de Rio : j’y ai pensé », a admis Hoag avant de louanger son club, qui pointe au 10e rang mondial.

« L’équipe, depuis un an, s’est tellement préparée. On a réussi à avoir 10 jours de préparation l’été dernier. Ensuite, les joueurs ont quitté pour leurs équipes professionnelles et ont fait un gros travail. Toute l’année, ils se sont talonnés les uns les autres. […] Nous leurs avons envoyé des objectifs de travail tout en jouant avec leur équipe. La relation, autant avec les joueurs que leurs préparateurs physiques, nous a permis d’arriver à ce point-ci. »

« On a un peu le même état d’esprit qu’à Rio, mais le groupe est plus mature, a plus d’expérience, a pour sa part estimé Nicholas Hoag. On est encore plus prêts pour affronter les Russes ou les Brésiliens. […] Pour avoir une médaille, il faut battre les meilleures équipes au monde, peu importe contre qui on jouera. »

D’ailleurs, pour l’entraîneur, que ce soit la Russie, le Brésil ou les États-Unis, ce sont toutes des équipes accessibles.

« Je dirais que les Russes sont peut-être plus accessibles que les Brésiliens ou les Américains, qui ont des passeurs supérieurs. Ça reste du très haut niveau. Ils se sont fait battre par les Français, alors je suis en train d’étudier ça. Leur gros point faible, c’est leur passeur. C’est jouable, mais il faudra très bien jouer. Il faudra que Sharone (Vernon-Evans, auteur de huit points contre la Pologne) connaisse un bon match. Je vais sûrement l’utiliser comme partant, car sinon, on s’appuie trop sur Nic (Nicholas Hoag) et Gord et nos adversaires le savent. »

Leon et Kurek mènent la charge

Contre la Pologne, le Canada a goûté à la médecine de Wilfredo Leon et de Bartosz Kurek.

Leon, auteur de 16 points dont 5 as, a démontré toute l’ampleur de son immense talent au cours de ce match, mais jamais autant qu’à la fin du deuxième set. Se présentant au service avec la marque 21-20 en faveur de l’unifolié, Leon a inscrit deux as consécutifs et la Pologne les cinq points suivants pour mettre la main sur la manche 25-21.

« J’ai eu la chance de jouer une année avec lui en Italie, donc je suis habitué, a indiqué Nicholas Hoag, meilleur marqueur du Canada avec neuf points. Ça vient vite et ça ne tourne pas beaucoup. C’est une défense en fait, pas une réception. Il faut garder le ballon de ton côté et que tu marques le point tout de suite. C’est un serveur qui peut changer le cours d’un match : on l’a vu au deuxième set. C’est le’fun’joueur contre des joueurs comme lui. »

« C’est tout simplement le meilleur joueur sur la planète présentement. C’est unique au monde : personne ne sert à cette vitesse constamment, a dit Glenn Hoag au sujet des puissants services à plus de 130 km/h de Leon. Certains atteignent 129, 130, mais pas régulièrement. Nic, notre meilleur serveur, est à 117, 119 km/h de moyenne. »

Kurek a quant à lui inscrit 17 points, 11 sur ses puissantes attaques.

Le Canada connaîtra son adversaire en vue de son quart du 3 août prochain en fin de journée, dimanche.

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