TOKYO - Le Canada s'était bien promis de ne pas se refaire faire le coup. Mais de nouveau, la Russie a eu raison de la formation de Glenn Hoag en quarts de finale du tournoi olympique de volleyball des Jeux de Tokyo.
« (Après la défaite en quarts) à Rio de Janeiro, nous nous étions réunis aux anneaux olympiques et on s'était dit que nous allions les retrouver en quarts à Tokyo, a raconté l'attaquant Nicholas Hoag après cette nouvelle défaite de 3-0 du Canada. Malheureusement, le résultat est le même, mais ça a été un meilleur match des deux côtés. C'est dur de battre les Russes quand ils jouent comme ça. »
Les représentants du Comité olympique de Russie ont profité des moindres largesses de la formation canadienne pour inscrire une victoire de 25-21, 30-28 et 25-22 à l'Ariake Arena, reléguant - encore une fois - le Canada à la cinquième place.
Si le Canada n'a pas joué un vilain match, il n'a jamais été en mesure de prendre son rythme et a raté de nombreuses occasions d'appliquer de la pression sur les Russes, notamment au deuxième set.
« On va rejouer ce match dans notre tête plusieurs fois. Mais ce sont les imprécisions (qui ont fait la différence), a analysé Glenn Hoag, qui a dirigé son dernier match à la tête de l'équipe nationale. Dans le deuxième set, six des sept premiers points des Russes, nous leurs avons donnés. On ne peut pas faire ça contre une équipe comme la Russie. »
« On a manqué un peu d'agressivité, peut-être étions-nous trop nerveux. Je sais que moi, je l'étais. Ça se voyait plus au premier set, où j'ai commis quelques erreurs, a ajouté Nicholas Hoag. Je me suis dit que j'avais le dos au mur et que je n'avais pas le choix d'aller vers l'avant, de jouer fort. C'est certain qu'on aurait pu utiliser ça de tous les joueurs de l'équipe. Peut-être qu'on aurait gagné le deuxième set, puis le troisième. On ne le sait pas. Mais là, on a perdu 3-0 et on s'en va à la maison. »
C'est dans ce deuxième set où le Canada a joué avec plus de mordant, même si ça n'a pas été suffisant. Il a notamment connu une séquence de huit points en 13 jeux pour ramener la manche à 11-11. Aucune des deux nations n'a réussi à se détacher, mais le Canada n'a jamais été en mesure de prendre les devants et appliquer la pression non plus. Le set s'est rendu en prolongation. Le Canada a bien sauvé cinq points de manche, mais a flanché sur le sixième.
« Ça nous a pris du temps à s'ajuster à leur service et leur bloc défense, a admis le capitaine, John Gordon Perrin. C'est sur ces aspects qu'ils nous ont eus. »
« On a joué un gros match au niveau du bloc défense, mais on a eu du mal à conclure en reprise par la suite, a pour sa part offert l'entraîneur adjoint Gino Brousseau. On y croyait, c'est pour ça qu'on est déçu. »
« On savait que ça allait être un match difficile, a renchéri Glenn Hoag. Ils nous ont mis une pression énorme au service. Quand ça se joue à deux ou trois points de différence, tu sais que ça aurait pu basculer. (...) C'est un petit peu décevant. L'équipe visait un podium, ça faisait longtemps qu'on s'était préparé pour ça. Je dois chercher ce que j'aurais pu faire de plus. On va apprendre de ça. »
L'histoire s'est répétée au troisième set, alors que le Canada a tant bien que mal tenté de mettre la main sur une manche. Mais chaque fois qu'une fenêtre d'opportunité s'est ouverte, les Russes se sont rapidement chargés de la refermer. Si le Canada a sauvé le premier point de match, Dmitry Volkov est venu fermer les livres avec un smash puissant sur le deuxième.
La Russie, quatrième des Jeux de Rio, passe ainsi au carré d'as de la compétition. Le Canada devra quant à lui retourner à la table à dessin en vue des Jeux de Paris.
« On retire toutefois une bien plus grande satisfaction de ce match (que du quart de finale à Rio) », a souligné Glenn Hoag.
« Même en tirant de l'arrière, on s'est battus jusqu'à la fin. Ce n'est pas le résultat qu'on voulait, mais Paris, c'est dans trois ans? », a pour sa part conclu Nicholas Hoag.
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