(Brossard) « Non, je ne pense pas vraiment qu’il va changer… »
C’est ainsi que Dominique Ducharme a répondu à une question au sujet de Brendan Gallagher, et pour les partisans, un Gallagher qui serait le même représenterait certes une excellente nouvelle.
Pourquoi ? En premier, parce que cela viendrait signifier que le petit attaquant est pleinement remis des 116 blessures (le chiffre est approximatif) qui l’ont affligé lors des dernières séries.
En deuxième, parce que cela viendrait signifier que Gallagher s’apprête à redevenir celui que l’on connaît bien, et qui sait, peut-être même redevenir un marqueur de 30 buts, chiffre magique qu’il a atteint à deux reprises dans sa carrière, la dernière fois lors de la saison 2018-2019.
« On va avoir de la production offensive qui va être répartie dans toute la formation, et lui en fait partie, a ajouté Ducharme. C’est pour ça que j’aime pas mettre des numéros sur les trios ; parce qu’on va avoir des marqueurs sur pas mal tous les trios. »
On aura compris que les choses changent souvent dans le monde un peu fou de la Ligue nationale de hockey. Les trios changent souvent, eux aussi, mais à Montréal, un trio Tatar-Danault-Gallagher était devenu en quelque sorte un classique, avec des membres en pleine cohésion, un peu comme Geddy Lee, Alex Lifeson et Neil Peart, un autre trio classique que l’on a bien connu.
Mais Danault n’est plus ici, Tatar non plus, et Brendan Gallagher devra se faire de nouveaux amis. Pour l’heure, ils se nomment Tyler Toffoli et Nick Suzuki, qui ont patiné en compagnie du numéro 11 mardi au centre d’entraînement de Brossard. Tout cela est sans doute bien passager, puisque le retour éventuel de Cole Caufield, d’ici une semaine, devrait briser cette combinaison.
Gallagher, toutefois, ne se formalise pas trop de savoir avec qui il pourra jouer lorsque la saison va s’amorcer, le 13 octobre, après les quatre derniers matchs préparatoires qui sont à l’horaire.
« J’ai des attentes envers moi-même et ça ne change pas, a-t-il répondu. Je veux continuer à m’améliorer. Pour moi, la saison qui approche représente un nouveau défi, en quelque sorte, et aussi une nouvelle occasion à mes yeux. J’ai campé, en effet, différents rôles au fil du temps et au fil des saisons. Je ne suis pas inquiet en vue de la prochaine saison.
« On verra bien ce qui va arriver ; je vais jouer en fin de semaine, et en attendant, j’ai du rattrapage à faire parce que je viens juste d’arriver au camp. Ensuite, on verra quels sont les trios, ça fera un bon sujet de discussion, mais mon rôle est simple : faire mon travail. Ça ne changera pas et j’ai hâte de le faire avec de nouveaux joueurs. J’ai joué avec Phil [Danault] et Tuna [Tatar], on a eu de bons moments, mais c’est le temps de passer à autre chose. »
Il y a aussi qu’à 29 ans, et avec un style de jeu pédale-dans-le-tapis qui n’est pas super bon pour se rendre à 40 ans avec tous les morceaux intacts et bien en place, Brendan Gallagher ressent peut-être un peu l’urgence de la situation.
Surtout que la dernière saison s’est conclue à seulement quelques pas de la grande coupe.
« Ce fut l’équipe la plus spéciale à mes yeux parce qu’on a réussi à aller aussi loin, a-t-il répondu. Mais le but demeure le même chaque année. Ça ne change pas. »
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