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Saturday, October 23, 2021

Premier match local: Seattle craque pour le Kraken - Le Journal de Québec

SEATTLE | Pendant que Québec est contrainte de continuer de rêver à ses Nordiques, le Kraken étend ses tentacules à Seattle. Près de trois ans après que son adhésion à la LNH a été confirmée, l’équipe d’expansion s’apprête à disputer un premier match dans son marché déjà vendu à sa cause, face aux Canucks de Vancouver, ce soir.

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Malgré un départ boiteux avec une seule victoire en cinq matchs sur la route pour amorcer sa saison inaugurale, le Kraken fait vibrer Seattle à l’approche du premier grand rendez-vous au Climate Pledge
Arena, anciennement le KeyArena, et retapé pour la coquette somme de 1,15 milliard $ US (1,42 G$ CAD).

Le Journal a passé les derniers jours dans la métropole de l’État de Washington, dans le nord-ouest américain. Les couleurs du Kraken affluent comme si le club faisait déjà partie des meubles.

Pas étonnant, considérant qu’en août, ESPN.com révélait que l’équipe avait généré le meilleur lancement à vie en termes de ventes de marchandises, soit quatre fois plus que les Golden Knights de Vegas en 2016.

Ce sera évidemment salle comble dans le rutilant amphithéâtre de 17 100 places et, déjà, la liste d’attente pour les abonnements de saison en serait rendue à plus de 50 000 noms.

« Ce match sera plus gros encore que le premier match de l’histoire du Kraken, à Las Vegas [le 12 octobre]. Quand on connaît l’ambiance d’un match des Seahawks à Seattle [NFL], on peut facilement s’imaginer à quel point les partisans du Kraken seront bruyants dans l’aréna », salive John Barr, qui a milité dès 2010 pour l’arrivée d’une formation avec son projet « NHL to Seattle ».

Une longue attente

Si cette attente ne se compare pas au chemin de croix que continuent de vivre les fervents du retour des Nordiques à Québec, il n’en demeure pas moins qu’il s’agit pour Seattle d’un rêve qui prend enfin forme.

Pour Barr, originaire de la région de San Jose et établi à Seattle depuis 14 ans, il a toujours été clair que Seattle représentait un bon marché pour la LNH. Il admet cependant avec du recul qu’il a cru que Québec passerait en premier.

« Le pire moment, c’est quand j’ai vu que Seattle ne posait pas sa candidature pour une équipe d’expansion en 2015, contrairement à Vegas et Québec. Je me suis demandé si nous aurions une autre chance. Quand Québec n’a pas eu son club, on a vite senti que l’opportunité nous reviendrait si on réglait la question de l’aréna.

« Tout ce que j’ai toujours voulu, c’est une équipe de hockey. C’est le plus beau cadeau que je pouvais recevoir », a renchéri Barr.

Partis de loin

Le journaliste Chris Daniels, de la station KING-5 de NBC, a longtemps besogné sur le dossier de l’aréna, qui a traîné en longueur. 

Il s’agissait de l’obstacle majeur pour l’obtention d’une formation de la LNH, et il est d’avis que les partisans de Seattle sauront soutenir leurs nouveaux favoris dans un marché sportif où l’abondance règne.

« Tout ça va devenir vrai samedi [aujourd’hui]. Les gens sont excités, pas seulement pour le Kraken, mais aussi pour l’ouverture de l’aréna. Ça fait 15 ans qu’il y a des discussions à cet effet dans la ville. Quand la rondelle tombera sur la glace pour le match du Kraken, ce sera le point culminant de longues années d’attente », estime-t-il.

Du porte-à-porte !

L’un des actuels responsables des réseaux sociaux du club, Zack Peggins, peine à croire que Seattle soit devenue Kraken. Employé de la première heure au sein de Oak View Group, qui a porté le projet d’aréna, il savoure aujourd’hui le chemin parcouru.

« J’ai commencé en 2017 en faisant du porte-à-porte dans la communauté pour parler de l’aréna et du projet de hockey. Les gens devaient penser que j’étais fou. Mais regardez où on en est aujourd’hui ! Je suis incapable d’imaginer à quel point ce sera un moment surréaliste ce premier match. Je sais exactement comment ça a commencé, et de voir l’aréna rempli de partisans, ce sera incroyable », a-t-il confié.

Des doutes

Même le président et chef de la direction du Kraken, Tod Leiweke, admet que le doute lui a souvent traversé l’esprit à une époque pas si lointaine.

« Rien de tout ça ne semblait probable, mais on a compris en mars 2018 quand on a eu 32 000 dépôts pour des billets de saison qu’on obtiendrait le soutien de la communauté. Ça a été une onde de choc dans le monde du hockey. Ce qu’on s’apprête à vivre pour notre premier match local, c’est beau. Il y a déjà une belle histoire d’amour entre Seattle et le Kraken », s’est-il réjoui.

De la sympathie mais des réserves sur Québec  

<b>Tod Leiweke</b><br /><i>Copropriétaire</i>

Photo AFP

Tod Leiweke
Copropriétaire

Les membres de la haute direction du Kraken sont conscients que l’euphorie qu’ils vivent en rajoute sur la plaie des irréductibles de Québec qui souhaitent toujours leur équipe. Loin d’eux, toutefois, l’idée d’aller en souffler mot au commissaire Gary Bettman.

Les frères Tim et Tod Leiweke sont ensemble dans l’aventure de Seattle et savourent leur grand moment après des années de dur labeur. 

Tim Leiweke, président et chef de la direction de Oak View Group, est un complice de longue date de Bettman. Avant la LNH, les deux travaillaient dans la NBA. Leiweke a ensuite œuvré auprès des Kings de Los Angeles et des Leafs de Toronto.

« Je suis un ami et partenaire de Gary Bettman. J’ai été impliqué dans de gros dossiers avec la LNH, dont le déménagement des Nordiques au Colorado. Je n’outrepasserai jamais notre commissaire, et c’est pourquoi Gary apprécie notre amitié depuis 40 ans », a-t-il d’abord répondu avant de se lancer sur ses impressions au sujet du dossier de Québec.

L’espoir

« Je n’ai pas l’intention de m’immiscer dans les décisions que prennent nos 32 propriétaires et Gary Bettman. J’aime Québec et j’aime l’aréna qu’ils ont construit. Mes années à Toronto m’ont montré l’importance du hockey au Canada et j’ai savouré chaque moment. J’espère qu’un jour il y aura une équipe à Québec, mais c’est au commissaire de décider. Je ne me mettrai pas dans son chemin. »

Son frère Tod a préféré comparer Québec à Seattle en termes d’espoir. 

« Si on demandait à nos partisans comment ils se sentaient il y a quatre ans, je suis convaincu qu’ils n’avaient pas beaucoup d’espoir. Il ne faut jamais abandonner ses rêves, même s’ils semblent impossibles. Il n’y a pas vraiment de rêve plus impossible que celui que nous vivons finalement ici », a-t-il lancé.

Amazon et cie

De son côté, l’homme d’affaires montréalais Mitch Garber fait partie du groupe de propriétaires minoritaires du Kraken (voir autre texte en page 117). S’il aimerait revoir Québec dans le grand circuit, il ne cache pas ses réserves sur le plan économique.

« La rivalité Canadien-Nordiques a été la meilleure de ma vie, tous sports confondus, incluant Lakers-Celtics [NBA] et Red Sox-Yankees [MLB]. Pour moi, il n’y a rien eu comme Canadien-Nordiques dans le sport. Comme fan de hockey, je voudrais que ça arrive.

« Il y a quand même un bémol. Je me retrouve aujourd’hui dans une ville où on a les sièges sociaux d’Amazon, Microsoft,Boeing, Expedia, Nordstrom, Alaska Airlines... Quand je regarde Québec au niveau de la population, des sièges sociaux, de la commandite, je constate que comme entreprise de hockey, il y aurait de gros défis », a-t-il indiqué. 

Encore l’argent

Pour lui, la LNH a de quoi être sur ses gardes quand le retour du hockey à Québec est évoqué.

« Quand tu compares, ça devient évident pourquoi Seattle a été considérée avant Québec. On a payé 650 millions $ pour l’équipe, plus d’un milliard pour l’aréna. On a construit le centre d’entraînement à 80 millions. Pense à ça et demande-toi combien de marchés peuvent appuyer un tel projet. Même Ottawa a ses défis, tout comme l’Arizona », a-t-il tranché.

Les dates importantes  

7 décembre 2017

La LNH annonce qu’elle évaluera l’option d’une expansion à Seattle au coût de 650 millions $ US.

1er mars 2018

L’objectif de 10 000 dépôts pour des billets de saison est atteint en 12 minutes. En une heure, le cap des 32 000 dépôts est atteint.

4 décembre 2018

L’assemblée des gouverneurs de la LNH accepte à l’unanimité Seattle comme équipe d’expansion.

5 décembre 2018

Les rénovations débutent au KeyArena.

18 juillet 2019

Ron Francis est nommé le directeur général.

23 juin 2020

Le Kraken dévoile ses couleurs et son nom.

25 juin 2020

Le KeyArena est rebaptisé le Climate Pledge Arena. 

24 juin 2021

Dave Hakstol est nommé l’entraîneur-chef.

21 juillet 2021

Les joueurs de l’équipe sont annoncés lors du repêchage d’expansion.

12 octobre 2021

Premier match de l’histoire de la franchise, à Las Vegas.

23 octobre 2021 

Premier match à Seattle (ce soir).

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