Nick Suzuki sera un membre du Canadien de Montréal pour encore longtemps.
L’équipe a confirmé mardi matin avoir consenti à son jeune joueur de centre une prolongation de contrat de huit ans qui lui rapportera 63 millions de dollars. Suzuki empochera ainsi une moyenne de 7,875 millions jusqu’en 2029-2030. Ce nouveau pacte entrera en vigueur au début de la saison prochaine, puisque le numéro 14 amorce présentement la troisième et dernière saison de son contrat d’entrée dans la LNH.
Même s’il n’a que 22 ans, Nick Suzuki est déjà le grand leader de l’attaque du Canadien. Le départ de Phillip Danault, l’été dernier, l’a propulsé au poste de premier centre du club. Et on a cousu un « A » sur son chandail, signe de l’importance qu’il occupe déjà dans le vestiaire. En outre, il est l’actuel joueur de centre de l’organisation ayant disputé le plus de matchs avec l’équipe.
Le contrat de Suzuki s’installe immédiatement parmi les plus onéreux de l’histoire de la franchise. L’Ontarien devient ainsi l’attaquant le mieux payé depuis la fondation du club, mais également le signataire du troisième contrat le plus lucratif consenti par la direction, après ceux de Carey Price (8 ans, 84 millions) et P. K. Subban (8 ans, 72 millions).
L’entente pourrait être avantageuse sur deux plans pour le Tricolore. Non seulement sa longue durée garantit une stabilité au centre de la formation pour le reste de la décennie, mais elle inclut aussi quatre années au cours desquelles Suzuki aurait pu se prévaloir de son autonomie complète et signer un contrat avec l’équipe de son choix.
Aussi, et surtout, son salaire annuel pourrait très bien faire paraître le directeur général Marc Bergevin. En effet, Suzuki deviendra, à compter de la saison prochaine, le 19e centre le mieux payé du circuit. Onze des 18 joueurs devant lui ont déjà 29 ans et plus.
Suzuki n’a évidemment pas la touche offensive de Connor McDavid ou d’Auston Matthews. Or, en 2020-2021, à sa deuxième saison seulement dans la LNH, les 41 points qu’il a récoltés en 56 matchs équivalaient à une récolte de 60 points sur un calendrier complet de 82 rencontres. Et il a été, par une marge considérable, le meilleur marqueur du Canadien en séries éliminatoires au cours des deux dernières années (23 points en 32 matchs).
Bergevin rompt par ailleurs avec ses habitudes de ne pas conclure de nouvelles ententes avec des joueurs établis en cours de saison. Depuis 2014, en excluant des espoirs du club ou des joueurs des ligues mineures, Suzuki rejoint la courte liste constituée de Jake Evans (la semaine dernière), Charlie Lindgren et Nicolas Deslauriers (2018), Al Montoya (2017), Tomas Plekanec (2015) et Brendan Gallagher (2014). Toutes les autres prolongations contractuelles ont été consenties pendant la saison morte.
Les ententes d’Evans et de Suzuki surviennent quelques semaines à peine après que le Tricolore eut perdu les services de Jesperi Kotkaniemi aux mains des Hurricanes de la Caroline. Joueur autonome avec compensation, le Finlandais a accepté une offre hostile de 6,1 millions, que le CH n’a pas égalée.
Sachant que Christian Dvorak écoule présentement la troisième saison d’un contrat qui en compte six, l’équipe profitera théoriquement d’une paix contractuelle de trois ans avec ses joueurs de centre à compter de 2022-2023.
Prolongation de contrat de 63 millions | Nick Suzuki lié au Canadien jusqu'en 2030 - La Presse
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