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Monday, February 28, 2022

Le CIO recommande le bannissement des Russes du sport mondial - TVA Nouvelles

Un bannissement pur et simple des Russes et des Bélarusses du sport mondial pour prix de l'invasion de l'Ukraine: la spectaculaire recommandation du Comité international olympique (CIO) lundi revêt un caractère historique pour une organisation d'ordinaire encline à rester à l'écart de la politique. 

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Les annonces risquent désormais de se succéder: une source en connaissance du dossier a ainsi expliqué à l'AFP que la FIFA menait des «discussions avancées» pour exclure la Russie du Mondial-2022, un événement planétaire dont elle était l'hôte en 2018. 

Ses adversaires potentiels pour les barrages en mars, la Pologne, la République tchèque et la Suède, ont expliqué qu'ils n'affronteraient les Russes sous aucun prétexte.  

Pour justifier sa recommandation, qui intervient à quelques jours du début des Jeux paralympiques (4-13 mars), le CIO met en avant un «dilemme»: «Alors que les athlètes de Russie et du Belarus pourraient continuer à participer à des événements sportifs, de nombreux athlètes ukrainiens sont empêchés de le faire en raison de l'attaque contre leur pays.»

Pour le résoudre, elle «recommande aux Fédérations internationales de sport et aux organisateurs de manifestations sportives de ne pas inviter ou de permettre la participation d'athlètes et de représentants officiels russes et bélarusses aux compétitions internationales». 

Si le CIO devait être massivement suivi par les fédérations internationales, la Russie rejoindrait la Yougoslavie de Slobodan Milosevic et l’Afrique du Sud de l’apartheid dans l’histoire des grands parias du sport international. 

Pour Loic Tregourès, auteur du livre «Le football dans le chaos yougoslave», interrogé par l'AFP, il est clair que ce lundi «le CIO donne le là. Après, la FIFA a une base sur laquelle se reposer pour ne pas engager sa propre responsabilité», d'autant que selon lui les «statuts» de la FIFA ne «permettent pas de suspendre la Russie».

Autre mesure, symbolique mais forte, le CIO a aussi retiré «l'ordre olympique» à tous les hauts responsables russes, à commencer par le président Vladimir Poutine. 

Stanislav Pozdniakov, président du comité olympique russe, a estimé dans un communiqué que la décision du CIO «va à l’encontre des réglementations et de la charte, en premier lieu l’esprit du mouvement olympique qui a vocation à unir et pas à diviser, surtout quand il s’agit de sportifs ou d’égalité des participants au mouvement olympique». 

Le CIO a toutefois précisé que si «pour des raisons organisationnelles ou juridiques», il n'est pas possible d'empêcher la venue de sportifs russes, le CIO demande à ce qu'ils ne puissent pas être «autorisés à participer sous le nom de Russie ou de Bélarus». 

La question est particulièrement urgente pour les jeux paralympiques, qui débutent vendredi à Pékin.

«Lorsque, dans des circonstances très extrêmes», mettre en place ces mesures «n’est pas possible à court terme pour des raisons organisationnelles ou juridiques», le «CIO laisse à l’organisation concernée le soin de trouver sa propre voie». Il renvoie donc au Comité international paralympique, lui réitérant son «plein soutien», qui a prévu de s'exprimer mercredi.

Autre aspect spectaculaire de la communication du CIO lundi, sa rupture avec sa tradition d'exigence de neutralité des sportifs. Le CIO a ainsi salué «les nombreux appels à la paix lancés par les athlètes, les responsables sportifs et les membres de la communauté olympique mondiale». Il «admire et soutient en particulier les appels à la paix des athlètes russes», a-t-il poursuivi.

Le tennisman Andrey Rublev, le hockeyeur Alex Ovechkin ou le cycliste Pavel Sivakov, ont clairement dit leur opposition à la guerre engagée par leur pays. Ils sont désormais menacés de devoir en payer un prix professionnel élevé si leurs fédérations suivent les recommandations du CIO. Pour le footballeur international Fedor Smolov, c'est déjà le cas. 

Sans attendre le CIO, plusieurs pays avaient déjà dit leur refus d'accepter la présence de Russes sur leur territoire pour y disputer des compétitions.  

La finale de la Ligue des Champions a été retirée à Saint-Petersbourg par l'UEFA qui s'apprête à rompre son contrat de commandite avec Gazprom, et le Grand Prix de Russie de Sotchi a été annulé, sept mois avant sa tenue prévue. Deux mesures très fortes touchant des événements symboliques du «soft power» sportif, politique d'influence assumée de la Russie de Vladimir Poutine.  

Interrogé par l'AFP avant même la nouvelle déclaration du CIO, Pim Vershuuren, chercheur en géopolitique du sport à l'Université de Rennes, estimait déjà que les «décisions prises cette semaine étaient historiques, à la mesure du choc». Et de prévenir: celles à venir, et qui sont donc tombées lundi, «feront précédents et histoire».  

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