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Friday, November 11, 2022

Roberto Luongo au Temple de la renommée | L'ineffaçable souvenir des jambières jaunes - La Presse

Au cours des prochains jours, on parlera beaucoup de Roberto Luongo. De ses 489 victoires, au quatrième rang de l’histoire de la LNH. De sa carrière de plus de 1000 matchs. De ses titres olympiques, de sa place parmi les grands. Et bien sûr de son entrée imminente au Temple de la renommée du hockey.

Publié à 6h00
Simon-Olivier Lorange
Simon-Olivier Lorange La Presse

Pour toute une génération de jeunes gardiens québécois, Luongo, c’était d’abord le gardien le plus cool de son époque. Celui qu’admirait, notamment, Samuel Montembeault.

Quand il a été repêché par les Panthers de la Floride, en 2015, il avait encore, dans sa chambre du domicile familial, un portrait encadré de Luongo. « À son premier séjour en Floride, quand il avait ses jambières Koho jaunes », prend soin de préciser l’actuel gardien du Canadien.

Le soir d’un match, il n’est pas habituel de parler aux athlètes de sujets qui ne sont pas liés au match en question. Mercredi dernier, après avoir battu les Canucks de Vancouver au Centre Bell, Montembeault ne s’est pourtant pas fait prier pour parler de celui qui était son joueur préféré pendant son enfance et son adolescence. « L’une de mes idoles et un des meilleurs gardiens québécois de l’histoire », dit-il d’emblée.

La différence d’âge entre les deux fait en sorte que les moments les plus marquants de la carrière de Luongo sont survenus au moment où le jeune gardien de Bécancour était vissé à son téléviseur pour suivre ses exploits.

Montembeault évoque notamment ses « belles années à Vancouver », celles pendant lesquelles il a été l’un des portiers les plus dominants du circuit. Ses performances en 2006-2007 lui ont valu une nomination pour le trophée Hart, remis au joueur le plus utile du circuit. En 2010, il a défendu le filet de l’équipe canadienne qui a remporté l’or aux Jeux olympiques. En 2011, il a atteint le septième match de la finale de la Coupe Stanley. Deux fois, pendant cette période, le trophée Vézina lui a échappé de peu.

« Ce n’était pas le gardien le plus rapide dans ses déplacements latéraux ni pour contrôler la rondelle à l’extérieur de son filet, analyse Montembeault. Mais son positionnement dans son demi-cercle était tellement bon… »

Il était gros devant son filet, toujours bien placé, et il lisait super bien les jeux. Alors la rondelle le frappait.

Samuel Montembeault, à propos de Roberto Luongo

Ses succès ne se sont toutefois pas résumés à son passage à Vancouver, rappelle Montembeault. À son retour en Floride à presque 35 ans, « moins d’attentes » précédaient Luongo. Il a néanmoins offert aux Panthers quatre saisons de grande qualité avant de ralentir à son ultime campagne.

« Belle relation »

C’est justement à la fin du parcours de Roberto Luongo qu’apparaît un jeune gardien québécois dans l’entourage des Panthers. Survolté d’avoir été repêché par l’équipe de son modèle, Samuel Montembeault, 22 ans, passe quelques semaines dans la LNH et dispute les 11 premiers matchs de sa carrière en 2018-2019.

Après des années à voir ses publications humoristiques sur les réseaux sociaux, Montembeault s’attendait à côtoyer un sacré farceur. Il a plutôt découvert une personne réservée dans le vestiaire, mais un indéniable leader « qui n’avait pas peur de se lever pour prendre la parole et dire les vraies choses aux gars ».

PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE

Le gardien Samuel Montembeault, en septembre 2019, alors qu’il portait l’uniforme des Panthers de la Floride.

Les deux ont développé ce que Montembeault décrit comme « une super belle relation ». « Comme il était en fin de carrière, il n’y avait pas vraiment de compétition entre nous, souligne le numéro 35 du CH. Il essayait juste de me donner des conseils. »

Avant chaque match, il venait me voir pour me parler des tendances de tel ou tel joueur. Ça m’a beaucoup aidé, et c’était vraiment le fun.

Samuel Montembeault

Puisque Luongo est demeuré dans l’organisation après sa retraite, la relation a pu se poursuivre. Au sein du club-école des Panthers, dans la Ligue américaine, Montembeault travaillait par ailleurs avec Léo Luongo, le frère de l’autre.

Lorsque le Tricolore a réclamé Montembeault au ballottage, l’an dernier, ils se sont échangé des textos. Luongo (Roberto) lui a souhaité bonne chance. Ils n’ont plus vraiment eu de contacts depuis.

Les souvenirs, eux, resteront toujours bien nets. Celui de l’idole devenue mentor. Et encore davantage celui du gardien aux jambières jaunes.

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