La Québécoise Lysanne Richard, célèbre adepte de sports extrêmes, a avoué que la peur était loin d’être un obstacle au lendemain d’un plongeon de plus de 25 mètres qui représente un record mondial.
La plongeuse de haut vol de 41 ans, au contraire, s’en nourrit au moment d’accomplir ses exploits.
«Je connais, j'aime la peur», a-t-elle admis, lundi matin, lors d’un entretien à LCN.
«C'est un moteur, la peur devient un moteur, la peur permet la bravoure, le courage, donc ça me motive beaucoup, d'avoir peur», a-t-elle ajouté.
Elle a dû être particulièrement motivée, dimanche, car le défi était de taille : sauter d’un hélicoptère dans en plein milieu du lac Memphrémagog. Un saut qui était initialement estimé à 24 mètres, et qui serait finalement encore plus haut.
«On est certains que c'est plus de 25, a expliqué celle qui est aussi artiste de cirque. Après la prise de mesure qu'on a faite avec le câble, le poids, les indications au tableau dans l'hélicoptère, mon responsable de la sécurité, François Leduc et le pilote, Louis Lessard, m'ont dit que c'était plus de 25. On a plusieurs analyses à faire pour pouvoir annoncer la hauteur exacte.»
Le record précédent, pour ce genre de saut, était de 14 mètres. La sympathique Saguenéenne a donc pulvérisé l’ancienne marque.
«C'était plus haut que mon habitude, c'était plus haut que mon sport en général, a-t-elle expliqué. Les femmes, on est à 20 mètres de haut en compétition internationale. C'était vraiment bruyant, c'était beaucoup d'éléments à mettre ensemble.»
Parce que oui, effectuer un plongeon dans un tel emplacement, c’est fort différent de ce qu’elle fait d’habitude.
«Ce projet-là en était un qui a nécessité énormément de coordination, d'implication de tellement de personnes, a-t-elle indiqué. Je suis vraiment reconnaissante à l'endroit de toute l'équipe qui s'est impliquée dans le projet.»
«Lorsqu'on plonge sur une voie navigable, c'est vraiment une gestion différente, a poursuivi l’acrobate. Il faut s'assurer qu'il n'y aura aucune embarcation directement à l'arrivée du saut, mais on les voulait tout près. Il y avait 250 bateaux, c'était complètement fou à l'arrivée, les klaxons, les gens qui criaient.»
Et puis, il ne faut pas se rater, puisqu’un tel plongeon implique d’atteindre l’eau à une vitesse effarante.
«Je pars à zéro, trois secondes plus tard je suis à plus de 80 km/h, et une seconde après l'arrivée à l'eau, je suis à zéro, donc il y a beaucoup d'impact sur le corps par la force de freinage», a-t-elle expliqué, ajoutant qu’elle avait bien réussi techniquement son plongeon dans les circonstances.
«Il n'y a pas beaucoup de marge d'erreur parce que ça arrive tellement rapidement, l'eau nous semble comme du béton», a-t-elle illustré.
Maintenant, Lysanne Richard déjà est sur d’autres projets. Après avoir fait le tour du monde, que ce soit dans son sport ou dans ses activités d’artiste de cirque, elle entend désormais continuer d’aller à la rencontre de son monde.
«Là, ce que je veux, c'est faire le tour du Québec, a-t-elle affirmé. J'ai beaucoup de projets en développement au Québec, et je suis encore ouverte à plein d'idées, j'aime quand les gens communiquent [...] mon souhait c'est d'aller à la rencontre des gens. La foule vit vraiment des émotions fortes.»
Voyez l’entretien complet en vidéo principale.
La peur, un carburant pour Lysanne Richard - TVA Sports
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