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Sunday, October 29, 2023

Analyse | Kaiden Guhle et Juraj Slafkovsky, les deux spectres de la jeunesse - Radio-Canada.ca

Le succès du premier ne fait que souligner à gros traits les difficultés du second. Pendant que Kaiden Guhle brillait de tous ses feux samedi soir, Juraj Slafkovksy s’enfonçait.

Quand Mike Matheson est tombé au combat après la deuxième période, l’âge moyen des cinq défenseurs encore valides s’élevait à 22,6 ans. Il y avait de quoi s’inquiéter pour le CH qui était, il est vrai, toujours dans le coup face aux Jets alors en retard d’un seul but, mais qui allait devoir se débrouiller sans son général à l’arrière, l’homme qui passe près de 25 minutes par match sur la patinoire.

Rien de tout cela n’a paru dans cette autre victoire in extremis acquise en tirs de barrage. Le Canadien a disputé sa meilleure période du match guidé par Guhle en état de grâce. Le plus jeune défenseur du club avait l’air du plus expérimenté et, surtout, du plus doué.

Guhle a joué 10 min 37 s durant la seule troisième période. C’est au cœur d’une présence en désavantage numérique au début de l’engagement qu’il a changé le cours du match. L’Albertain a contré l’attaque des Jets à lui seul, récupéré la rondelle et foncé en zone adverse. Après avoir passé 30 secondes à défendre sa zone, il était probablement fatigué, ce qui ne l’a pas empêché de saisir l’occasion qui se présentait à lui.

J’ai vu tout de suite que [Nikolaj] Ehlers était en défense. Je ne pense pas qu’il a souvent joué là dans sa vie. Et on avait besoin d’un but, a laissé tomber le jeune homme.

Une évidence. Il s’en est donc chargé. Il a traversé la patinoire et a remis la rondelle à Joel Armia sur sa droite. Le Finlandais a touché la cible.

Ce jeu a laissé une forte impression à Martin St-Louis.

Il aurait pu passer la rondelle à gauche à Jake Evans, mais je pense qu’il a vu que le joueur trichait vers la gauche, alors il a laissé les choses évoluer. S’il avait passé la rondelle à Evans, personne n’aurait dit que c’était un mauvais jeu. Mais y a-t-il quelque chose de mieux? Parfois, si tu laisses le jeu évoluer, il y aura peut-être quelque chose de mieux. C’est ce qu’il a fait, a expliqué l’entraîneur.

Parfois, il fait des choses et tu te dis : "Ah! je savais pas qu’il pouvait faire ça." Parce qu’il est encore si jeune et on n’a pas un échantillon de 500 matchs. Un jeune, normalement, aurait peut-être senti la pression et n’aurait pas fait le meilleur jeu. Il aurait juste fait un jeu. Mais les meilleurs joueurs trouvent les meilleurs jeux, surtout quand ils ont de l’espace, a-t-il poursuivi.

Guhle a terminé la soirée avec un différentiel de +2, deux passes, quatre tirs au but, trois tirs bloqués et un jeu impeccable en infériorité numérique, tout ça après une absence de quatre matchs, faut-il le rappeler, due à une commotion, selon ce qu’il a lui-même avoué au collègue Eric Engels de Sportsnet.

Prendre quelques matchs de répit pour retrouver son aplomb? Très peu pour lui.

Un gars qui avait l’air de n’avoir rien manqué, a dit très justement St-Louis.

La maturité de Guhle crève les yeux. Physique, d’abord. Par sa conversation ensuite. Et par son jeu simple et intelligent.

Le développement et la maturité demeurent des concepts imprécis et particulièrement imprévisibles. À l’autre bout du spectre de cette belle jeunesse tricolore, Slafkovksy a peiné toute la soirée. À nouveau.

En quête de repères

Le jeu le plus révélateur du manque de confiance du Slovaque est survenu en troisième période. Posté dans l’enclave, l’attaquant de 19 ans a reçu une passe de Jonathan Kovacevic. Il avait du temps et de l’espace pour faire un jeu, selon les standards de la LNH.

Immédiatement, Slafkovsky a tenté une passe à la pointe à un coéquipier imaginaire, une manœuvre qui ressemblait davantage à un désir de se débarrasser de la rondelle qu’à une réelle stratégie.

En première période, on l’a vu complètement immobile en avantage numérique en possession du disque, comme un peu paralysé par un manque d’options. En deuxième période, un jeu mou profondément dans son territoire aura permis le troisième but des Jets.

Il n’aura eu droit qu’à deux courtes présences en troisième, à l’image d’Alex Newhook, d’ailleurs. En toute honnêteté, le trio au complet a connu une soirée difficile.

Le problème : les moments inquiétants dans le cas de Slafkovsky sont plus nombreux que les soubresauts intéressants. Lui-même se disait frustré de son début de saison après l’entraînement vendredi. Depuis la blessure de Kirby Dach, il semble désorienté. Le succès d’un joueur ne peut évidemment pas reposer uniquement sur celui d’un autre.

Juraj Slafkovsky, sur la glace à l'entraînement.

Juraj Slafkovsky n'a eu droit qu'à deux courtes présences en troisième période du match de samedi soir contre les Jets de Winnipeg.

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Slafkovsky est, la plupart du temps, placé en situation d’échecs à répétition depuis le début de la saison. Est-ce que la situation peut être renversée en le gardant avec l’équipe?

Le collègue Martin Leclerc disserte à l’occasion sur le concept de compétition significative. En gros, mieux vaut dominer au sein d’un calibre inférieur que survivre à peine au sein d’une ligue qui nous dépasse.

Exemple : Jesperi Kotkaniemi a d’abord fait du surplace dans la LNH pendant que Nick Suzuki dominait chez les juniors. C’est pourtant Suzuki qui s’est imposé comme une force dans la ligue avant le Finlandais.

Guhle, pour sa part, a passé deux saisons entières à faire le plein de confiance dans la Ligue junior de l’Ouest et à la Coupe Memorial avant de faire le saut chez les grands. Au moment opportun, dirait-on.

Chaque cas est unique. C’est à se demander si l’heure de réviser celui de Juraj Slafkovsky est venue.

En rafale

Après la partie, le Canadien a annoncé que Matheson avait subi une blessure au bas du corps. Le cas du défenseur sera réévalué quotidiennement. Il sera du voyage pour une série de trois matchs à Las Vegas qui s'amorcera lundi.

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