Ce n’était peut-être pas David contre Goliath, mais très peu d’observateurs donnaient une réelle chance aux Tigres de Victoriaville lors de la finale de la LHJMQ.
Et comme ils l’ont fait pendant tout leur parcours éliminatoire, les Tigres ont confondu les sceptiques et ils ont mis la main sur la deuxième coupe du Président de leur histoire et la première depuis 2002.
Alex Beaucage a joué les héros en deuxième prolongation et les Tigres ont vaincu les Foreurs de Val-d’Or 3-2, samedi, pour remporter la dernière série de la saison 2020-21 en six matchs.
Dès la 61e seconde de la prolongation, Beaucage a sauté sur un retour de lancer de Nicolas Daigle et il a trompé la vigilance de Jonathan Lemieux pour semer l’hystérie au banc des Tigres.
« C’est un sentiment indescriptible. Les Foreurs ont très bien joué, mais nous avons travaillé fort, nous avons bien joué défensivement et nous n’avons jamais lâché, a mentionné Beaucage, qui a aussi gagné la coupe du Président en 2019. Ça termine peut-être ma carrière junior alors je ne peux pas demander mieux. »
Le dernier but en prolongation à avoir procuré la coupe du Président à une équipe avait été inscrit par l’attaquant de l’Océanic de Rimouski Michael Joly, en 2015. L’entraîneur-chef des Foreurs, Daniel Renaud, avait également été du mauvais côté du résultat, lui qui était l’adjoint de Philippe Boucher avec les Remparts de Québec.
« Nous avons tout laissé sur la glace. Nous voulions envoyer des rondelles au filet et les gars se sont défoncés. Je suis fier d’eux, mais je suis excessivement déçu pour les joueurs, pour la ville de Val-d’Or, pour les propriétaires, le directeur général et le groupe d’entraîneurs, a indiqué Renaud. C’est le pire dénouement possible en ce moment.
L’attaquant des Tigres Benjamin Tardif a obtenu 11 buts, dont deux gagnants, et 22 points en 19 matchs éliminatoires et il a reçu le trophée Guy Lafleur, remis au joueur le plus utile des séries.
Tardif croyait bien pouvoir vivre ce moment avec le Phoenix de Sherbrooke, l’an dernier, mais la pandémie de COVID-19 est venue contrecarrer les plans et annuler le reste de la saison 2019-20 de la LHJMQ.
« Si on m’avait dit ça en début de saison, je ne l’aurais pas cru, a affirmé Tardif. L’année passée avec le Phoenix, nous avions une bonne équipe et une belle chimie. C’était le même objectif et nous n’avions pas pu le réaliser. C’est incroyable de finir sa carrière junior comme ça. J’espère avoir fait ouvrir les yeux aux recruteurs. »
Olivier Coulombe, pour un deuxième match consécutif, et Mikhail Abramov, lors d’un tir de pénalité, ont aussi enfilé l’aiguille pour les Tigres, qui avaient également gagné en prolongation lors de la troisième partie de cette finale.
Nikolas Hurtubise a une fois de plus été très efficace devant la cage de la troupe de Victoriaville. Il a réalisé 48 arrêts.
Après avoir laissé son filet à Fabio Iacobo lors du quatrième duel de la finale, Hurtubise s’est dressé devant les attaques de la meilleure formation du Québec et il n’a donné que trois buts en 84 lancers lors des deux dernières victoires des Tigres.
« Toutes les fois que Fabio est venu dans le filet, il a gagné de gros matchs. Pendant ce temps, ça me permettait d’être plus frais et plus reposé, a observé Hurtubise. Les Foreurs ont un excellent club et c’était normal qu’il y ait des tempêtes dans notre zone. Il fallait simplement passer à travers ça et marquer un but de plus qu’eux. »
Jacob Gaucher et Jérémy Michel ont répliqué pour les Foreurs, qui n’ont jamais été en mesure de prendre les devants pendant la finale. Lemieux a été moins occupé que son vis-à-vis et il a cédé trois fois en 23 tirs.
Mallette boucle la boucle
À sa première année comme entraîneur-chef des Tigres, Carl Mallette vient en quelque sorte boucler la boucle avec cette conquête de la coupe du Président.
Mallette était le capitaine des Tigres lorsqu’ils ont remporté les grands honneurs, en 2002, et le sentiment de fierté est tout aussi présent de ramener le précieux trophée à Victoriaville après une longue attente.
« Je suis tellement heureux de faire partie de l’équipe qui ramène la coupe à Victoriaville. En 2002, nous étions aussi négligés et nous avions également gagné en six parties. Comme entraîneur, tu mets un plan en place et il faut que les joueurs adhèrent à ça. L’organisation et les partisans ont fait tellement de sacrifices », a insisté Mallette.
Son équipe a fait face à beaucoup d’adversité pendant la saison, lorsqu’il y a eu une éclosion de COVID-19 et que les joueurs ont dû rester confinés à l’hôtel pendant 20 jours au Saguenay. En séries, les Tigres ont fait face à l’élimination trois fois et ils ont disputé deux matchs ultimes.
« J’ai senti le groupe soudé lorsque nous étions en confinement au Saguenay. Quand [le directeur général] Kevin Cloutier a ajouté des joueurs de caractère, nous savions que nous avions une équipe pour gagner la coupe du Président », a souligné Mallette.
Mallette aura déjà laissé un impact positif sur les joueurs et sur l’équipe.
« J’ai adoré Carl. En tant que joueur, ç’a été un gagnant et je crois qu’en tant qu’entraîneur-chef, il a été capable de nous inculquer ça comme valeur. Tout au long des séries, il a été de notre côté », a conclu Tardif.
LHJMQ | Les Tigres remportent la coupe du Président lors d'une finale serrée - La Presse
Read More
No comments:
Post a Comment