Malgré la victoire écrasante de 7 à 1 empochée aux dépens des Golden Knights de Vegas dans le premier match de sa série de deuxième tour, l’Avalanche du Colorado avait dimanche une source de contrariété bien sentie, celle ayant pour nom Ryan Reaves.
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L’homme fort de l’équipe du Nevada devra d'ailleurs justifier ses actions auprès de la Ligue nationale de hockey (LNH), lui qui a attiré les regards pour les mauvaises raisons en troisième période d’une rencontre dont l’issue était connue depuis belle lurette. Avec un pointage de 6 à 1, il a asséné un double-échec au gardien Philipp Grubauer, avant de s’en prendre à Ryan Graves, qui avait frappé durement Mattias Janmark durant le deuxième tiers. Voulant visiblement venger ce geste et transmettre un message en prévision de la prochaine partie, Reaves a projeté Graves sur la glace pour ensuite lui mettre son genou au visage.
Les arbitres ont envoyé le patineur fautif réfléchir au vestiaire pour le reste de la soirée, lui imposant une inconduite de partie. D’ailleurs, l’Avalanche a eu droit à un avantage numérique de neuf minutes et a ajouté un but à sa récolte, celui de Cale Makar. La suite sera maintenant déterminée par le service de la sécurité des joueurs de la LNH.
«Je ne sais pas si vous pouvez qualifier ceci de jeu physique. Reaves était en mission pour blesser quelqu’un en troisième, a déclaré aux médias le capitaine de l’équipe gagnante, Gabriel Landeskog. C’est ce qu’il tente de faire. Je suis certain que la ligue examinera le tout. Il avait l’intention de blesser.»
L’entraîneur-chef des «Avs», Jared Bednar, a appuyé les propos de son joueur au terme d’un match passablement mouvementé.
«Le seul jeu que je n’ai vraiment pas apprécié est celui de Reaves à l’endroit de Graves quand il était au sol. C’était hors du contexte de la rencontre, a-t-il dit. Exception faite de cela, je pense qu’il y a eu certaines mises en échec solides, des coups propres, d’autres qui étaient un peu hauts et tardifs. Je n’ai rien vu de trop inapproprié pour un match de séries, mis à part cette séquence avec Reaves.»
Deux équipes qui apprennent à se détester
Effectivement, les deux clubs ayant bataillé jusqu’à la fin du calendrier régulier pour le sommet de la section Ouest et du classement général ont eu de nombreuses occasions de s’apprivoiser... et de se détester davantage. Maintenant confrontés l’un à l’autre au deuxième tour, ils n’ont pas tardé à souligner leurs retrouvailles, puisqu’ils ont totalisé 74 minutes de punition au cours de la partie.
Le coup de Graves sur Janmark, qui a reçu l’épaule de son vis-à-vis le long de la bande avant de recevoir de l’aide pour quitter la patinoire, a eu un effet catalysant. Peu après, le Québécois William Carrier a tenté de s’en prendre à Makar et à Graves. De son côté, Max Pacioretty n’est pas demeuré en reste, car il a frappé Samuel Girard au visage lors du dernier engagement, recevant une pénalité mineure pour son geste.
La suite de la série, qui se poursuivra mercredi à Denver sur les ondes du réseau TVA Sports, s’annonce animée.
«C’est une série d’après-saison. Ils venaient de jouer sept matchs [contre le Wild du Minnesota] et celui-ci est rapidement devenu hors de portée. Ils allaient tenter de jouer de façon plus robuste, a indiqué Bednar au sujet des Knights. Je crois que c’était prévu. Nos gars le savaient. Je n’ai aucun problème avec leur manière de jouer.»
Personne n'est impressionné par Ryan Reaves chez l'Avalanche - Le Journal de Montréal
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