On s’imagine mal à quel point les athlètes d’élite ont mis temps et efforts pour parvenir à leur niveau.
Les sacrifices.
Toutes ces soirées potentielles à fêter, quand on est jeune, plutôt passées à siroter une tisane à la camomille avant de se coucher tôt.
Et se lever à l’aurore, enfiler ses souliers de course ou son maillot et dépasser ses limites à l’entraînement.
Et ainsi de suite. Une semaine, un mois, un an, une décennie. Une routine ne laissant place à aucun compromis.
Pas étonnant que l’annulation des Jeux olympiques l’an dernier avait créé stress et angoisse chez nos athlètes. Ils ont néanmoins continué à bûcher à la poursuite de leur rêve.
Un espoir qui se matérialise enfin. Les Jeux olympiques de Tokyo auront lieu à compter du 23 juillet. Des Jeux bien sûr pas comme les autres, pandémie oblige.
- Écoutez l’entrevue de Vincent Dessureault avec Richard Boutin, Journaliste sportif au Journal de Québec et de Montréal, sur QUB radio:
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Le Japon, troisième puissance économique mondiale, est reconnu pour sa grande capacité d’organisation, son souci du détail visant la perfection. Alors que d’autres pays ont pesé sur l’accélérateur de la vaccination, là-bas, ça s’est fait plus lentement. On voulait s’assurer coûte que coûte de l’efficacité et de la sécurité des vaccins.
Peut-on vraiment les en blâmer ? Difficilement.
Mais la réalité aujourd’hui est que moins de 20 % des Japonais ont reçu leurs deux doses. Et le variant Delta, plus contagieux, vient ajouter une couche d’inquiétude parmi une population déjà réticente à la tenue de ces Jeux pandémiques.
Une majorité de Japonais n’en voulaient même plus du tout. Des protestataires continuent d’afficher leur désaccord à l’idée de laisser entrer au pays plus de 70 000 personnes, athlètes, journalistes et membres des personnels de soutien. À leurs yeux, c’est trop risqué.
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Sauf que les infrastructures déjà en place au coût de 15 milliards $ et la toile d’araignée politique qui s’y rattache n’ont donné d’autre choix aux autorités.
Impossible de tout annuler.
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Les Jeux se dérouleront toutefois sans spectateurs, qu’ils soient étrangers ou japonais. C’est ce qu’a tranché le premier ministre Yoshihide Suga en décrétant l’état d’urgence.
Une décision qui aura des conséquences énormes sur les finances publiques. Jusqu’à 1 milliard $ de moins en revenus dans les coffres de l’État. Ouch !
Sur place, pas d’atmosphère festive, pas de point d’exclamation collectif dans les gradins pour acclamer une grande performance.
Les athlètes ne vivront pas cette frénésie de rassemblement planétaire typique des Jeux. Chacun devra partir moins de 48 heures après sa dernière compétition.
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Une expérience bien différente, on s’entend. C’est sans précédent dans l’histoire olympique.
C’en était trop pour le joueur de tennis australien Nick Kyrgios, qui a choisi de rester chez lui.
Rien d’excitant pour les rapports humains, mais pour la grande majorité des athlètes, ça demeurera l’aboutissement ultime de toutes leurs années de sacrifices.
Nous vous présentons dans ce cahier les 66 athlètes québécois qui seront à Tokyo dans quelques jours.
Souhaitons-leur la meilleure des chances.
Bonne lecture !
Denis Poissant
Responsable du cahier
Berceau du judo, le Japon a toujours fasciné les adeptes de la discipline qui a fait son entrée aux Jeux olympiques de 1964. Malgré les nombreux voyages au pays du Soleil-Levant au fil des ans, les judokas canadiens apprécient toujours autant se produire devant de fins connaisseurs de leur discipline.
Photo Agence QMI, Steve Madden
La naissance du judo remonte à 1882. Créé par Jigoro Kano, le judo a été le premier art martial japonais qui a obtenu une reconnaissance internationale et qui a été accepté aux Jeux de 1964, qui se déroulaient dans la capitale nippone. Seulement quatre catégories toutes masculines étaient au programme comparativement à 15 cette année. Les Japonais avaient remporté trois des quatre médailles d’or à l’enjeu.
Le tournoi de cette année aura lieu au Nippon Budokan, le même amphithéâtre qu’en 1964.
« L’identité du judo passe par la culture japonaise, résume le directeur général et directeur haute performance de Judo Canada, Nicolas Gill. La terminologie, le système de pointage et le salut en début de combat, tout ça vient du Japon. C’est l’une des raisons pour lesquelles le judo génère autant d’intérêt au Japon. »
À sa troisième participation aux Jeux, Antoine Valois-Fortier est très heureux à l’idée de se produire à Tokyo. « C’est un scénario rêvé que de disputer la plus grosse compétition au Japon, déclare le médaillé de bronze des Jeux de Londres en 2012. Le judo a une grande histoire au Japon, et les gens sont de grands connaisseurs. C’est super tripant de se produire devant les amateurs japonais. Même sans partisans dans les gradins, ça va quand même être spécial que le tournoi ait lieu à Tokyo. »
Photo d'archives
Arthur Margelidon abonde dans le même sens. « Tenir un tournoi de judo au Japon, c’est comme Roland-Garros au tennis, affirme le judoka qui a vu le jour à Paris avant de déménager à Montréal à l’âge d’un an. C’est un peuple de connaisseurs. Si les Japonais appuient les judokas locaux, ils n’hésiteront pas à féliciter un étranger qui a livré une belle performance. C’est vraiment très plaisant. »
Photo d'archives
Au fil de sa longue et fructueuse carrière, Nicolas Gill a eu l’occasion de se produire très souvent au Japon. « Les premières fois que tu compétitionnes au Japon, c’est mythique, affirme celui qui a plus de 20 voyages au pays du Soleil-Levant à son actif. Sans la COVID-19, tout était en place pour quelque chose de grandiose. »
« Même quand l’amphithéâtre est rempli avec 8000 spectateurs, on peut parfois entendre une mouche voler, de poursuivre Gill. Les Japonais sont excessivement calmes, et c’est la foule la plus silencieuse. Lors des étapes du Grand Chelem de Paris-Bercy et de Russie, les amateurs sont plus bruyants et sont partisans. C’est plus intimidant pour les athlètes. Au Japon, tu n’entends jamais de huées. »
Les cyclistes sur piste Hugo Barrette et Kelsey Mitchell roulent main dans la main dans leur quête d’un podium olympique.
Photo courtoisie
Chacun à sa façon, les deux cyclistes représentent une source d’inspiration pour l’autre. Victime d’une fracture à l’omoplate le 5 septembre 2019 lors d’une violente chute à l’occasion du Championnat panaméricain disputé à Cochamba en Bolivie quand un concurrent l’a coupé tout juste avant de franchir le fil d’arrivée, Barrette a bûché pour revenir au sommet de son art et devenir un meilleur athlète. Une semaine après sa chute, il reprenait l’entraînement au Centre national à Milton en Ontario.
Photo d'archives
De son côté, l’ascension fulgurante de Mitchell a frappé l’imaginaire. Découverte dans un camp RBC, l’Albertaine peinait à garder son équilibre sur son vélo à ses débuts. Elle pratique le vélo sur piste à temps plein seulement depuis décembre 2017, mais elle a néanmoins établi un record du monde en vitesse individuelle au Championnat panaméricain en 2019.
« Je suis très impressionnée par Hugo, raconte son amoureuse. Le lendemain de sa blessure, il était déjà en mode solution, alors que plusieurs auraient baissé les bras. Il ne s’est jamais apitoyé sur son sort. »
« Il a vu sa blessure comme un autre défi et un autre obstacle, de poursuivre Mitchell. C’est encore plus spécial qu’il soit encore plus fort un an après son retour à la compétition. Son état d’esprit est incroyable. Après 10 ans, il est toujours le premier arrivé au vélodrome, et le dernier parti. C’est inspirant de le voir aller. »
Si la persévérance et la détermination de Barrette inspirent Mitchell, le cycliste des Îles-de-la-Madeleine est impressionné par l’ascension de sa conjointe. « C’est vraiment fou son ascension, résume-t-il. Kelsey possède du talent, mais elle apprend tellement vite. Sa plus grande force est de faire quelque chose et que ça devienne un automatisme. C’est en banque pour toujours. Les femmes sont tellement rapides et performent si bien que je veux faire la même chose. »
Photo d'archives
Pas trop difficile pour le couple de partager le même quotidien ? « Ça nous aide parce que nous avons les mêmes objectifs, souligne Mitchell. On se couche à 21 h 30 ; on mange du poulet et du riz et on mène une vie ennuyante, mais on se comprend. Notre focus est au même endroit. »
Barrette abonde dans le même sens. « Même si nous avons des personnalités vraiment différentes, nous sommes dans le même état d’esprit, explique-t-il. On se rejoint sur notre éthique de travail et sur les grands efforts qu’on met dans notre sport. Quand Kelsey jouait au soccer, son rythme de vie était différent. Dans notre sport, la récupération est essentielle. C’est le fun de voir que d’autres personnes font comme toi et que ça marche. Les sacrifices portent leurs fruits ; on ne fait pas ces efforts pour rien. »
Barrette a apprécié la présence de sa conjointe pendant la pandémie. « Sa présence était essentielle pendant le confinement. On s’aidait l’un et l’autre. C’est difficile pour les gens de l’extérieur de comprendre l’enjeu et la motivation qui nous poussent à nous entraîner aussi fort. »
Si, dès ses débuts en gymnastique à l’âge de quatre ans, elle a rêvé aux Jeux olympiques, l’haltérophile Maude Charron voulait atteindre son objectif à sa façon.
Photo Iften Redjah
Si une grande majorité des athlètes qui aspirent à se produire aux Olympiques doivent quitter leur région natale pour aller vers les centres nationaux, qui se trouvent principalement à Montréal, pour réaliser leur rêve, Charron, quant à elle, tenait mordicus à demeurer dans le Bas-Saint-Laurent.
« Je suis née et j’ai grandi ici, et j’ai développé un fort sentiment d’attachement, raconte l’haltérophile qui occupe le quatrième rang mondial chez les 64 kg. Mon attachement à ma famille, à ma région, à mon chum et à mes amis est très fort. Si j’étais partie pour la grande ville, j’aurais quitté une grosse partie de moi. J’ai besoin de mon entourage à côté de moi pour me motiver. »
Native de Sainte-Luce et ayant grandi à Rimouski, Charron voulait faire mentir ceux qui affirmaient, pendant sa carrière de gymnaste, que c’était pratiquement impossible d’atteindre les Jeux en demeurant dans sa région natale.
« Je me suis prouvée, et à ceux qui prétendaient que c’était presque impossible d’atteindre les Jeux en région, que c’était faisable. J’ai prouvé aux plus jeunes qui se font dire la même chose que c’était possible. »
« J’ai la chance de faire un sport individuel dans lequel je peux décider où je m’entraîne, de poursuivre Charron. Ça ne me dérange pas de m’entraîner seule. Mon nouvel entraîneur [Jean-Patrick
Millette] est basé à Montréal et je lui envoie des petits vidéos afin qu’il corrige les mauvais plis que je pourrais développer en m’entraînant seule. Je vais à Montréal une fois par mois. »
Pendant la pandémie, les racines régionales de Charron ont de nouveau été fort utiles alors que les gymnases étaient fermés. Elle a aménagé le garage de ses parents afin de continuer à s’entraîner.
« J’avais la chance de ne pas être dépendante d’un centre national. J’avais peu de matériel à moi et j’ai utilisé mes économies pour acheter du matériel. En raison du drain, le plancher du garage n’était pas au niveau, mais mon père possède une buanderie commerciale et nous avons utilisé des tapis en pyramide pour aller chercher le pouce manquant. Nous avons été imaginatifs. À moins 40, ce n’était pas évident de se réchauffer, mais nous avons isolé le garage. »
Photo Iften Redjah
Si elle travaille maintenant avec Millette, Charron a gardé une relation très forte avec son premier entraîneur, Serge Chrétien, qui l’a convaincue d’opter pour l’haltérophilie alors qu’elle pratiquait le CrossFit.
« Sans Serge, je n’aurais pas eu de carrière, affirme Charron. Il m’a ouvert la porte de l’haltérophilie, et ce fut un tournant dans ma vie. Serge ne me coache plus, mais il est encore super important pour moi. Il est devenu un mentor qui sait me lire comme personne d’autre. »
Ancien haltérophile, Chrétien a vite compris qu’il ne pourrait pas participer aux Jeux comme athlète, mais il s’est donné la mission de découvrir l’athlète qui lui permettrait d’atteindre son rêve olympique. « Serge est une superbe personne. Il est très généreux. »
Résident de Sainte-Anne-des-Monts, à deux heures de route de Rimouski, Chrétien a découvert Charron en 2014, lors d’une compétition de CrossFit.
« Quand j’ai gagné mon premier titre national en 2016, il a vu mon potentiel et il s’est dit que c’est moi qu’il amènerait aux Olympiques. Malheureusement, il a eu des problèmes de santé qui l’empêchaient de me suivre en compétitions internationales et il a passé le flambeau en 2018 afin que je me développe à mon plein potentiel. C’est vraiment noble de sa part et c’est tout à son honneur. »
Charron aurait tout donné pour que Chrétien soit présent à Tokyo.
« Ce n’était pas un désir qu’il soit présent, mais un devoir de ma part, exprime-t-elle. Je voulais payer son billet d’avion, mais il ne voulait pas. C’était ma façon de le remercier, de l’amener comme spectateur. Quand on a appris que les étrangers ne seraient pas admis au Japon, j’ai vécu un deuil. »
Même s’il aimerait se trouver sur la plate-forme quand Maude Charron fera son entrée en scène à Tokyo, Serge Chrétien a l’esprit en paix.
« Ça me fait un pincement au cœur de ne pas être avec Maude à Tokyo, reconnaît son premier entraîneur, mais je ressens la fierté de l’avoir découverte. Elle est entre bonnes mains. Quand je me suis retiré en raison d’ennuis de santé, j’ai pensé à Maude. Je n’étais pas certain de pouvoir l’accompagner et je ne voulais pas me retirer deux mois avant les Jeux. Je ne voulais pas la pénaliser. J’ai toujours cru à l’effet tremplin. Un changement fouette les troupes et la transition a permis à Maude d’améliorer ses résultats au bon moment. »
L’entraîneur d’expérience a décelé le potentiel de la future policière, mais il a eu besoin d’un an pour la convaincre de délaisser le CrossFit et de s’engager à fond de train dans l’haltérophilie.
Photo Iften Redjah
Même si Charron connaissait du succès en CrossFit, Chrétien estimait qu’elle possédait un profil idéal pour l’haltérophilie, où sa force est mise à profit et où le cardio n’occupe pas une grande place comme en CrossFit.
« À Vancouver lors de sa victoire au national en 2016, je lui ai dit de me faire confiance et qu’elle avait le potentiel pour se rendre aux Olympiques. J’étais le seul à y croire. J’ai eu besoin d’un an pour la convaincre. Vancouver a été un tournant dans sa carrière. »
Une fois que sa protégée a arrêté son choix, le résident de Sainte-Anne-des-Monts était persuadé que son travail était fait.
« Quand Maude a décidé que les Jeux étaient son objectif, j’ai vu la flamme dans ses yeux et je savais que rien ne pouvait l’arrêter. Maude, c’est une machine. Quand elle a chaussé ses souliers d’haltérophile, elle est arrivée comme un train. Sa génétique et sa détermination sont hors du commun. »
Quand Charron a obtenu sa confirmation pour Tokyo, son premier entraîneur a vécu des moments très émotifs.
« J’ai ressenti des frissons, confie-t-il. Ce fut tellement un travail de longue haleine. Il y a une forte complicité entre nous deux et ça ne peut pas s’éteindre même si je ne suis plus son entraîneur. Elle sera dans mon cœur à vie. Je me considère plus comme un motivateur quand elle a des questionnements que comme un mentor. Elle me dit que je la connais plus qu’elle. »
Que Charron ait atteint son rêve olympique en demeurant dans sa région ajoute à son exploit, aux yeux de Chrétien.
« C’est une double fierté. Je savais qu’elle était très attachée à sa famille et son environnement. Mon seul bémol était qu’elle doive s’entraîner seule, mais elle participait à des camps qui lui permettaient de vivre des défis. Ça la touche de ne pas pouvoir partager sa fierté avec ses proches à Tokyo, mais Maude est une fille de plate-forme avec un très fort esprit compétitif et elle sera motivée. »
Initiée à la boxe à l’âge de neuf ans par son père, qui pratiquait le noble art pendant la saison morte de la Ligue canadienne de football (LCF) pour garder la forme, Tammara Thibeault a développé sa propre passion, qui l’a menée jusqu’aux Jeux olympiques.
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« Je trouvais mon père hot et je voulais faire comme lui, raconte Tammara pour expliquer ses débuts en boxe en 2005. Mon père était mon superhéros. Ma passion s’est développée naturellement et je me suis dit que je pourrais aller aux Jeux remporter une médaille d’or quand la boxe a été admise dans le giron olympique en 2012. »
Au départ dans un club de Régina, la boxe se voulait une sortie hebdomadaire père-fille. « Les jeunes étaient admis au club seulement le vendredi soir, raconte-t-elle. Nous avions une entente moi et mon père. Je dépensais de l’énergie pendant qu’il s’entraînait et on se rendait au McDo après l’entraînement. »
« Je suis tombée en amour avec la boxe, de poursuivre la médaillée de bronze au championnat mondial 2019. Je me sentais bien dans un gym de boxe et j’étais moi-même. La boxe et les gens du milieu sont ancrés en moi. »
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À ses débuts, Tammara a dû convaincre son paternel de devenir son entraîneur. « Il ne voulait pas parce qu’il ne voulait pas déranger la famille, explique-t-elle. J’ai réussi à le faire changer d’idée. C’est une bonne association. Nous avions une bonne complicité et on laissait la relation personnelle à la maison. À l’entraînement, on retrouvait un espace à nous et un environnement paisible. »
Son père, Patrick, confirme qu’il n’était pas chaud à l’idée de veiller au développement de sa boxeuse. « Comme ancien athlète professionnel, j’avais le sentiment que je ne devais pas m’impliquer sinon cela aurait mis trop de pression sur Tammara, explique l’ancien choix de 2e ronde des Roughriders de la Saskatchewan en 2002. Je me tenais à l’écart et je voulais qu’elle suive son propre chemin. »
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« Elle n’arrêtait jamais de venir me voir pour me demander que je la coache et j’ai finalement accepté, de poursuivre Thibeault. Je l’ai prévenue qu’on le ferait pour de vrai et que je ne porterais pas mon chapeau de père à l’entraînement tout en la prévenant qu’il pourrait y avoir des flammèches. »
Thibeault est très fier des réalisations de sa fille aînée. « C’est pas mal cool. Il y a tellement de gens qui disent que tu n’es pas capable de réussir que j’ai éduqué mes enfants en leur disant qu’il n’y avait pas de limites à leurs ambitions. Je me vois à travers Tammara. À 15 ans, j’ai quitté Baie-Comeau parce que je voulais apprendre l’anglais et parce que mon père ne voulait plus que je joue au football. Je suis parti à Saint-Georges jouer midget AAA et collégial avec les Condors. Je n’étais pas bon à 15 ans, mais je le suis devenu à 17 ans et j’ai quitté pour Saint Mary’s en 1999. »
Tammara a rejoint les rangs du Centre national de Montréal en 2017 et s’est mise à travailler avec un nouvel entraîneur. « Papa et moi, on formait une méchante équipe, mais c’était inévitable à un certain point qu’on se sépare. On a pris la décision ensemble. Au Centre national, j’ai accès à tous les services. Mon père est mon mentor au lieu d’être mon entraîneur. Il ne se mêle pas du coaching parce qu’il ne veut pas me mélanger. »
L’ancien receveur abonde dans le même sens. « Le coaching n’était pas mon gagne-pain et je ne pouvais pas lui consacrer huit heures par jour, résume-t-il. Tammara est une machine. Je l’entraînais trois heures par jour, mais elle en voulait plus. L’INS, c’est la science du sport à son meilleur. »
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► En raison de la COVID-19 et de la fermeture du Centre national pour une certaine période, père et fille ont repris l’entraînement ensemble à la maison familiale de Shawinigan l’instant de quelques mois.
Axelle Crevier et sa mère, Marie-Claude Deslières, vivront une expérience unique à Tokyo cet été, car elles seront toutes les deux de l’aventure olympique.
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Meilleure buteuse du Canada lors des Jeux panaméricains de Lima en 2019, Crevier vivra son baptême, alors que sa mère participera à ses derniers Jeux. Membre de l’équipe canadienne lors des Jeux de 2000, à Sydney, alors que le water-polo féminin faisait son entrée dans le giron olympique, Deslières a depuis participé aux Olympiades de 2012 et de 2016 comme arbitre.
« C’est le fun de pouvoir vivre les Olympiques ensemble et que nos chemins s’entrecroisent, exprime Crevier. Comme officielle, ma mère doit garder ses distances, mais c’est toujours intéressant de voir un visage familier sur le bord de la piscine. »
« J’ai toujours été reconnue comme la fille à Marie, de poursuivre l’étudiante de l’Université de Concordia. Parce qu’on se ressemble beaucoup, je ne passe pas inaperçue. Elle a connu un gros parcours, mais elle est modeste et parle peu de ses exploits. Elle m’a transmis sa passion, mais elle n’a jamais joué à l’entraîneur. Ce n’était pas stressant. »
Première femme à arbitrer une finale aux Jeux olympiques de Londres, en 2012, Deslières est comblée de vivre ce rendez-vous unique avec sa fille.
« C’est assez émotif, capoté et hors de l’ordinaire de vivre les Jeux ensemble, résume-t-elle. Qui l’eût cru ? En 2000 à Sydney, je n’aurais jamais pensé qu’un de mes enfants vivrait la même chose que moi. C’est encore plus étonnant de le vivre en même temps. Ça va être mes derniers Jeux et ça tombe vraiment bien qu’Axelle soit présente. »
Le water-polo occupe une grande place au sein de la famille Crevier-Deslières. Maxime, Roxanne et Axelle ont suivi les traces de leur mère, qui a connu une belle carrière internationale.
« J’ai débuté à l’âge de cinq ans et j’ai fait partie de ma première équipe à huit ans, raconte Crevier. Plus jeune, alors que je portais des flotteurs, ma mère m’emmenait à la piscine lors des entraînements et des parties de mon frère et de ma sœur. »
Si elle a baigné dans le water-polo pendant toute son enfance, Axelle a eu la piqûre à l’adolescence.
« À 14 ans, j’aimais vraiment le water-polo et j’ai voulu en faire pour vrai, souligne-t-elle. J’ai pratiqué le baseball et le soccer, mais ça ne marchait pas. Ma mère ne m’a jamais mis de pression, mais c’était plus facile pour moi parce que j’avais des amies dans le water-polo. »
La mère de trois enfants abonde dans le même sens.
« Il était hors de question que mes enfants ne sachent pas nager. Cela aurait été le drame de ma vie si un de mes enfants s’était noyé. Quand ils ont été tannés de faire des longueurs, je leur ai dit qu’ils auraient plus de plaisir à jouer avec des amis et un ballon. Ils ont développé leur passion. C’est un coup de chance qu’ils aient opté pour le sport qui m’a animée toute ma vie. »
Axelle a pu goûter au water-polo de haut niveau avec sa sœur Roxanne à ses côtés.
« Avec l’équipe canadienne où j’étais la plus jeune du groupe, nous avons participé au mondial junior en 2015. J’avais toujours pensé qu’on ferait l’équipe nationale senior ensemble, mais ma mère a pris sa retraite après le mondial. Sur le coup, j’étais déçue et je me suis remise en question, mais ce fut la meilleure décision pour elle. »
Son frère a développé une passion pour le coaching.
Maxime dirige les équipes U16 et U19 au CAMO.
Seul membre de la famille à ne jamais avoir pratiqué le water-polo, le paternel, Richard Crevier, a toutefois joué un rôle crucial dans la carrière de son épouse comme joueuse et arbitre.
« Je n’aurais jamais fait tout ça sans la présence de mon conjoint pour m’épauler, lance Marie-Claude Deslières d’entrée de jeu. Mon conjoint est fantastique. Quand le water-polo féminin a été accepté pour les Jeux de 2000, je ne pouvais pas laisser cette opportunité. Mère de trois très jeunes enfants, je suis sortie de ma retraite en 1997. C’était la chance d’une vie. Plusieurs filles de ma génération n’ont pas eu cette chance. »
À l’époque, le CIO n’acceptait que six formations féminines, contrairement à 12 pour les équipes masculines. Le Canada avait terminé au 5e rang en Australie. Ce nombre est passé à huit au fil des ans pour atteindre 10 équipes à Tokyo, ce qui a permis au Canada d’obtenir son billet pour la première fois depuis 2000.
Pour favoriser une préparation optimale, Water-Polo Canada avait décidé de centraliser l’équipe nationale à Montréal en prévision des Jeux de Sydney.
« Les astres étaient alignés parce que cela aurait été un cas de divorce si l’équipe avait eu son toit dans l’Ouest canadien, raconte celle qui a rejoint le programme de l’équipe nationale en 1983. Axelle avait trois ans quand j’ai participé aux Jeux en 2000. Pendant les tournois préparatoires à l’étranger, je n’appelais jamais à la maison parce que je me sentais coupable. J’aurais perdu mes moyens et me serais sentie toute petite dans mon maillot si j’avais su que les enfants avaient des petits bobos. Je préparais des plats congelés à la tonne avant de partir. Richard est un papa fan, et c’est triste qu’il ne puisse pas être présent à Tokyo. »
Deslières a écrit une page d’histoire aux Jeux de Londres, en 2012, en devenant la première femme à arbitrer une finale olympique.
« Ce fut vraiment le trip d’une vie, illustre celle qui a commencé l’arbitrage à l’âge de 16 ans. Je n’en revenais pas qu’on me donne la finale. Arbitrer de jeunes hommes m’a aidé à bâtir ma confiance et ma solidité. Au sein de la FINA, il y a peu de place pour les femmes, qui doivent habituellement regarder la finale des estrades. À Tokyo, l’idéal serait que je ne fasse pas la finale parce que le Canada aurait atteint le match ultime. J’aimerais 100 fois plus que le Canada soit en finale. L’équipe canadienne est ancrée en moi. »
Tali Darsigny a baigné dans une ambiance olympique dès sa tendre enfance. À Tokyo, elle marchera sur les traces de son père, Yvan, qui a pris part aux Jeux de 1984 à Los Angeles et à ceux de 1992 à Barcelone.
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« C’était mon objectif de me qualifier pour les Jeux olympiques depuis mes débuts à l’âge de huit ans, résume
Darsigny. C’est particulier de participer aux Jeux comme mon père et je suis super fière. Depuis mon enfance, je suis transportée par l’héritage olympique de mon père. Ça me rend fière de le voir heureux. »
« Parce que ma mère travaillait sur des quarts de travail de soir, mon père m’amenait au gymnase quand j’étais bébé et je le regardais, de poursuivre l’étudiante en chiropratique à l’UQTR. Mon père se donnait à cent pour cent et il a été une inspiration. »
Adepte du patinage artistique pendant cinq ans, Darsigny s’est par la suite tournée vers l’haltérophilie. « J’avais le choix, mais ce fut naturel pour moi d’opter pour l’haltérophilie. Au début, je n’aimais pas ça et je préférais mes robes de patin, le maquillage et faire des toupies sur la glace. Je ne tripais pas beaucoup à mes premières compétitions. À une occasion, mon père m’a demandé si je voulais essayer une barre plus élevée après avoir réussi mes trois essais et j’ai dit non. »
À la retraite depuis 2010 alors qu’il avait pris le 4e rang du championnat canadien disputé dans sa ville à Saint-Hyacinthe à l’âge de 44 ans, Yvan est comblé par la participation de sa fille et de son athlète aux Jeux. « Autant pour le père que l’entraîneur, c’est un rêve qui se réalise, exprime celui qui a terminé en 7e place en 1984 et en 14e position en 1992. C’est ma génétique, et la lignée se poursuit. J’emmenais Tali au gymnase et elle s’amusait en me regardant. Sans jamais la pousser, Tali a pris goût à l’haltérophilie et a développé son intérêt par elle-même. »
Au cours des prochaines années, l’entraîneur pourrait retourner aux Jeux en compagnie de ses fils Matt et Shad qui s’illustrent sur la scène internationale junior.
L’entraîneur du club La Machine Rouge identifie un tournant dans l’évolution de Tali. « L’arrivée d’Annie [Moniqui] au club a été la plus grosse différence pour Tali, affirme-t-il. Sa présence a fouetté les athlètes du club. Annie a tracé le chemin pour Tali. Elle a suivi son parcours, battu ses records, et elle se disait qu’un jour elle aurait aussi la chance de participer aux Jeux olympiques. »
Tali abonde dans le même sens que son père au sujet de l’influence de celle qui a pris le 16e rang aux Jeux de Londres en 2012. « Je débutais sur la scène nationale et j’évoluais dans la même catégorie [59 kg] qu’Annie que je mettais sur un piédestal. Il s’agissait d’un bon comparatif et je me disais que j’allais me rendre aux Jeux moi aussi si je faisais tout comme elle. »
En obtenant son billet pour Tokyo, Darsigny a du même coup assuré la présence de son paternel qui est son entraîneur depuis ses débuts. Des démarches du président de l’association canadienne d’haltérophilie auprès du Comité olympique canadien (COC) ont permis d’amener un troisième coach. En plus de sa fille, Yvan Darsigny est aussi l’entraîneur de Rachel Leblanc-Bazinet qui vivra aussi son baptême olympique.
« Avec deux athlètes sur cinq au sein de l’équipe canadienne, j’aurais trouvé ça plate que mon père ne puisse pas être présent, mentionne-t-elle. Il n’habitera pas au village des athlètes avec nous, mais il sera présent sur les sites d’entraînement et de compétition. Je ne voulais pas que la situation de 2012 se reproduise. Entraîneur d’Annie, il n’avait pas eu le droit de l’accompagner aux Jeux de Londres. »
Sans le savoir, Kim Barré a amorcé en 1991 une démarche qui permet aujourd’hui à sa fille de participer aux Jeux olympiques.
Photo Martin Alarie
À sa quatrième participation au Championnat mondial d’haltérophilie en 1991 en Allemagne, Barré espérait que les femmes entrent dans le giron olympique. Souhaitant que ça bouge dès les Jeux de 1992 à Barcelone, Barré n’a jamais pu profiter de cette première graine qu’elle a semée, mais l’haltérophilie féminine a finalement fait son entrée aux Jeux en 2000 au grand bonheur de sa fille, Tali Darsigny, qui vivra son baptême olympique à Tokyo.
Barré avait recueilli les signatures des athlètes de 18 des 21 pays participants et elle avait eu droit à son retour à Montréal à une rencontre avec
Dick Pound qui occupait à l’époque le poste de vice-président du CIO.
« Je faisais les démarches pour moi et j’aurais aimé participer aux Jeux olympiques, mais je suis vraiment heureuse que Tali puisse le vivre, exprime la policière à la Ville de Saint-Hyacinthe. Quand Yvan [son mari] et mon père [Bernard Barré] parlent des Jeux, leurs yeux brillent. Je suis contente que Tali participe aux Jeux, mais surtout soulagée. Parce que j’ai été témoin de tous ses efforts dans son parcours en montagnes russes, mon cœur de maman ne voulait pas qu’elle soit déçue. »
« J’aime penser que j’ai planté la première graine, de poursuivre Barré. Nous avons été des pionnières. Nous étions seulement trois filles au club à mes débuts. Je suis contente que le sport féminin ait évolué et que d’autres femmes puissent en profiter, surtout ma fille. Mes parents m’ont toujours dit de foncer si je voulais du changement et de m’impliquer. »
Comme analyste en boxe, Bernard Barré était présent aux Jeux de 1996, 2000, 2004 et 2008 et il suit de très près la carrière de sa petite-fille. Parce qu’il épluchait les classements de la Fédération internationale sans arrêt, c’est lui, le grand-père, qui a annoncé à Tali qu’elle avait été sélectionnée. « Entre deux chaises de patio dans un magasin, j’étais au téléphone avec Rachel [Leblanc-Bazinet] et je lui ai raccroché au nez quand j’ai vu que mon grand-père appelait. Il allait sur le site de la Fédération internationale à tous les jours et je me doutais qu’il avait des nouvelles. C’est lui qui est le plus fier de ma sélection. »
Tali a convaincu son grand-père de se faire tatouer les anneaux olympiques en sa compagnie à son retour de Tokyo. Leblanc-Bazinet passera aussi à l’acte.
« Au début, je ne voulais pas et je n’étais pas à l’aise parce que je ne suis pas un athlète olympique, mais j’ai changé d’idée après une journée à y penser, raconte le vice-président aux opérations et au recrutement chez GYM et conseiller municipal à Saint-Hyacinthe depuis 33 ans. À Pékin en 2008, je m’étais offert mon premier tatouage, un dragon chinois. J’ajouterai les anneaux olympiques. Tali est mon idole, et je ne pouvais pas refuser sa demande. Après lui avoir annoncé la nouvelle de sa sélection, j’ai appelé sa mère. Ce fut parmi les plus beaux moments de ma vie. »
Les derniers mois ont été particulièrement éprouvants pour la plongeuse de 32 ans. Calendrier de compétitions annulé, incendie qui a complètement détruit son condominium et blessure à sa partenaire Caeli McKay ont pimenté la préparation olympique de la triple médaillée des Jeux. À Tokyo, elle vivra ses premiers Jeux en synchro sans sa partenaire de toujours et grande amie Roseline Filion, qui a pris sa retraite après Rio.
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À ses 4e Jeux, Jennifer Abel plongera dans l’inconnu puisqu’elle fera équipe avec une nouvelle partenaire avec qui elle a remporté une médaille d’argent au championnat mondial de 2019 en Corée du Sud. Plus grande médaillée dans l’histoire canadienne au championnat mondial, Abel tentera d’ajouter à sa collection olympique.
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Après une performance très décevante à la Coupe du monde de Tokyo en mai, la plongeuse n’a pas baissé les bras et elle a brillé de tous ses feux pour remporter les Essais olympiques de Toronto en juin pour ainsi confirmer sa place à Tokyo, où elle vivra ses deuxièmes Jeux.
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La nageuse vivra ses troisièmes Jeux olympiques. Après une période de remise en question à son retour de Rio, où elle a remporté le bronze au 4x200 m libre, Katerine Savard a surpris tout le monde en se qualifiant pour Tokyo au 100 m papillon lors des Essais olympiques à Toronto. Elle n’avait pas nagé son épreuve fétiche depuis sa défaite aux Essais de 2016.
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Seule avec sa partenaire et grande amie Karine Thomas en 2016, à Rio, la nageuse artistique pourra vivre cette fois les Jeux en équipe tout en compétitionnant de nouveau en duo. L’équipe canadienne est de retour aux Jeux pour la première fois depuis 2012 à Londres. Simoneau et sa partenaire, Claudia Holzner, ont connu beaucoup de succès lors des compétitions menant à Tokyo.
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Olympien des Jeux de 2008 à Pékin et à la retraite depuis 2011, Oliver Bone est de retour au plus grand rendez-vous planétaire après avoir surmonté des problèmes de santé mentale. Il fera équipe avec Jacob Saunders, qu’il a entraîné il y a plusieurs années. Parti de Montréal pour un camp d’entraînement de l’équipe nationale, il s’est établi en permanence à Halifax, où il occupe un poste de sous-chef et de sommelier.
Avant même que la COVID-19 ne bouleverse la préparation des athlètes, la canoéiste a vécu des moments très difficiles. Déclarée positive tout juste avant le début des mondiaux 2019, Laurence Vincent Lapointe a finalement été en mesure de prouver son innocence six mois plus tard, après une longue bataille. Elle vivra son rêve olympique lorsque le canoë féminin fera son entrée à Tokyo. Avec 13 médailles d’or à son actif au championnat mondial, elle représente un espoir légitime de médaille pour le Canada.
Les 16 derniers mois ont été particulièrement éprouvants pour le kayakiste de Lac-Beauport. En plus de la COVID-19, qui a empêché le Canada de tenir son camp d’entraînement à la chaleur en Floride, Poulin a subi une blessure à une main quelques semaines avant les Essais olympiques de Burnaby en mars. La sélection en K-4 a été repoussée, et Poulin et ses coéquipiers ont obtenu leur billet pour Tokyo le 13 mai à Montréal.
Habituée à s’entraîner à plein régime, Andréanne Langlois a vécu des moments pénibles à peine un an après avoir participé aux Jeux de Rio. Victime d’épuisement professionnel, elle a perdu 7 kg en 15 mois. Absente des mondiaux en 2019, où le Canada a qualifié le K-4 pour Tokyo, la kayakiste de Lac-Beauport a néanmoins réussi à se hisser au sein du premier équipage et elle a confirmé sa place à Tokyo lors des Essais olympiques de Burnaby en mars.
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Si la stratégie canadienne n’est pas encore arrêtée à savoir qui de Karol-Ann Canuel ou de Leah Kirchmann occupera le rôle de leader à Tokyo – contrairement aux hommes, où Michael Woods est le leader incontesté –, la cycliste native d’Amos connaît une très bonne saison aux côtés de la championne du monde en titre Anna Van der Breggen avec la formation SD Worx.
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Coéquipier modèle au sein de la formation Astana-Premier Tech, le cycliste est plus convaincu que jamais que le Canada pourra tirer son épingle du jeu lors de l’épreuve sur route. Houle et Guillaume Boivin tenteront de mener leur coéquipier Michael Woods sur le podium sur un parcours qui convient très bien aux qualités de grimpeur du coureur d’Ottawa, qui a remporté le bronze au championnat mondial de 2018 en Autriche.
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En mauvaise posture lorsque s’est amorcée la dernière étape des qualifications pour les Jeux, Amélie Kretz a pris les bouchées doubles en participant à quatre épreuves en cinq semaines. De 87e au classement olympique, la triathlonienne s’est hissée dans le top 55, notamment en vertu d’une 6e position au Portugal, pour ainsi obtenir une deuxième entrée pour le Canada à Tokyo.
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Vedette montante du circuit de l’ATP et fort d’une place en quart de finale à Wimbledon, le tennisman de 20 ans a toujours rêvé de représenter le Canada aux Jeux. Il a porté les couleurs de l’unifolié auparavant à la Coupe Davis en 2019 à Madrid, où le Canada avait causé la surprise en s’inclinant en finale devant l’Espagne. De retour d’une blessure à une cheville, Félix Auger-Aliassime avait été lancé dans la mêlée en finale face à Roberto Bautista-Agut et il s’était incliné par la marque de 6-7 (3) et 3-6.
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Victime d’une sérieuse blessure à un genou le 13 août 2017, à la Coupe du monde de rugby à XV disputée à Dublin, Karen Paquin a été sur la touche pendant un an après avoir subi deux opérations. Elle a repris le collier à Nice en 2018, tout juste avant son grand retour en Séries mondiales quelques semaines plus tard au Japon. Paquin et ses coéquipières ne visent rien de moins que l’or à Tokyo, après avoir mérité le bronze en 2016, à Rio, lorsque
le rugby féminin a fait ses débuts.
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Seul homme au sein de l’équipe canadienne de gymnastique artistique, qui comprend quatre femmes, René Cournoyer a profité du report des Jeux pour améliorer différentes facettes, ce qu’il n’a pas le temps de faire habituellement. Qualifié pour Tokyo depuis octobre 2019, où il avait terminé en 43e place au concours multiple du championnat mondial en Allemagne, le gymnaste disputera une première compétition depuis mars 2020.
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