Les Italiens ont gâché la fête au stade de Wembley. L'équipe de Roberto Mancini s'est imposée aux tirs au but contre l'Angleterre 3-2, dimanche, pour triompher en finale de l'Euro.
Il s'agit une deuxième victoire sur la scène continentale après celle de 1968 pour l'Italie.
Un but de Luke Shaw dès la deuxième minute, le but le plus précoce dans une finale de l'Euro, a donné l'avance à l'Angleterre avant l'égalisation de Leonardo Bonucci à la 67e minute.
C'est finalement aux tirs au but que les Italiens ont renoué avec le succès sur la scène internationale.
La vedette Marcus Rashford a raté un de ses lancers, et Gianluigi Donnarumma s'est chargé du reste en réalisant deux arrêts étincelants devant Jadon Sancho et Bukayo Saka.
C'est un rêve, je ne sais pas quoi dire. C'est exceptionnel, on a écrit l'histoire
, a dit Donnarumma après sa performance héroïque. On mérite ce qui nous arrive. On a un groupe exceptionnel, on s'aime les uns les autres, on sait d'où l'on vient. Personne ne croyait en nous, mais on est là aujourd'hui.
Avant la séance de tirs au but, j'étais tranquille. Je sais ce que je suis capable de faire.
Ce dénouement est un crève-cœur pour l'Angleterre, qui a cru à la consécration, 55 ans après son dernier titre conquis au Mondial de 1966 à domicile, mais a fini par sombrer devant son public désabusé.
L'histoire se répète pour le sélectionneur anglais Gareth Southgate, qui a longtemps traîné comme un boulet son tir au but raté contre l'Allemagne en demi-finale de l'Euro de 1996 et revit une nouvelle désillusion dans ce même exercice, avec la circonstance aggravante d'avoir vu trois de ses remplaçants rater leur tentative.
J'ai choisi les tireurs
, a reconnu Southgate auprès de la chaîne britannique ITV.
C'était ma décision de lui donner ce tir
, a expliqué le sélectionneur anglais au sujet du dernier tireur anglais, le jeune Saka (19 ans), dont la frappe a été arrêtée par le gardien italien. Je suis incroyablement déçu de ne pas avoir franchi cette marche supplémentaire.
C'est la troisième fois consécutive que le pays hôte de la finale de l'Euro bute sur la toute dernière marche après le Portugal en 2004 (contre la Grèce) et la France en 2016 (contre le Portugal).
En revanche, c'est une consécration pour l'Italie grâce à la reconstruction patiente réalisée par le sélectionneur Roberto Mancini, resté invaincu pour un 34e match de suite dimanche.
Avec lui, la Nazionale a remporté son premier trophée depuis le Mondial de 2006 déjà conquis aux tirs au but, effaçant les finales perdues de l'Euro en 2000 et en 2012, puis le traumatisme de la non-qualification pour le Mondial de 2018.
C'est incroyable, quand je repense à là où on a commencé. Quand on est au fond du trou, on voit comment les grands hommes retrouvent des forces
, a déclaré le défenseur Bonucci. Je veux dire merci à notre grand entraîneur, notre grande équipe, notre grand pays. On est plein de joie et de bonheur.
En présence de 67 173 spectateurs, dont seulement 7500 Italiens environ en raison des restrictions de déplacement liées à la pandémie de COVID-19, le stade de Wembley et ses alentours ont vu la température monter tout au long de la journée, entre manifestations d'enthousiasme et débordements, comme quand des partisans sans billet ont violemment tenté de forcer l'accès au stade.
Mais après qu'on y ait sifflé l'hymne italien, l'enceinte londonienne a communié dans la ferveur lors de l'ouverture du score par Shaw d'une demi-volée puissante à la réception d'un centre de Kieran Trippier (2e), lançant idéalement la finale des Anglais.
Auteur de son premier but en sélection, le défenseur latéral de Manchester United a effacé au passage un record de rapidité pour un but en finale de l'Euro, qui remontait à 1964 avec l'Espagnol Jesus Maria Pereda.
L'Italie n'a pas laissé tomber les armes, à l'image des tentatives brûlantes de Federico Chiesa (35e, 62e), et au bout d'un coup de pied de coin cafouillé par la défense anglaise, Leonardo Bonucci a surgi pour catapulter au fond le ballon et égaliser (67e), avant de se jucher sur les panneaux publicitaires, tous biceps dehors, devant le virage italien.
Puisque les deux équipes ne sont pas parvenues à se départager en fin de rencontre – le défenseur italien Giorgio Chiellini retenant même grossièrement le maillot de l'ailier Bukayo Saka pour interrompre l'ultime attaque anglaise –, les deux équipes ont disputé la prolongation, marquée par plusieurs interventions décisives du gardien anglais Jordan Pickford.
Et comme l'égalité persistait à 1-1, tout s'est joué aux tirs au but, où, malgré deux arrêts de Pickford, l'Italie a triomphé, perpétuant la malédiction de l'Angleterre.
Je n'aurais pas pu donner plus que ça, les gars n'auraient pas pu donner plus que ça
, a mentionné le capitaine anglais Harry Kane, après la rencontre. Les tirs au but sont la façon la plus désagréable de perdre au monde. Ce n'était pas notre soir, mais cela a été un tournoi fantastique et on doit être fier
.
Cela va faire mal sur le moment, mais on est sur la bonne voie et on bâtit. J'espère qu'on pourra progresser grâce à cela l'an prochain.
Les gars ont fait tout ce qu'ils ont pu, c'était juste pas notre soirée. Ce sont des choses qui arrivent
, a-t-il ajouté. Tout le monde peut rater un tir de pénalité. On gagne ensemble ou on perd ensemble. Cela doit aider les garçons à grandir et nous donner de la motivation pour le Mondial l'an prochain.
Les Italiens triomphent sur la pelouse anglaise en finale de l'Euro - Radio-Canada.ca
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