Le Canada a souvent été présenté comme le pays des deux solitudes, mais il n’y a rien de plus rassembleur qu’une médaille d’or olympique, et le petit monde du soccer québécois se régale de l’exploit monstre réalisé par l’équipe féminine à Tokyo.
• À lire aussi: Une joie indescriptible pour les proches de deux athlètes
« C’est bon pour la popularité du sport. Ça démontre à toutes les jeunes filles que le Canada fait partie des meilleures équipes au monde. Ça permet de rêver et ça prouve qu’après le travail et les moments difficiles, on peut arriver à une médaille d’or olympique si on s’y consacre », s’est exprimée la coordonnatrice du soccer féminin à Québec, Julie Casselman.
« C’est positif pour augmenter la popularité du sport, mais aussi pour inspirer celles qui en font déjà partie afin de les amener vers un cheminement élite », a-t-elle enchaîné.
Des médailles pour le Québec
Pour Casselman, qui a elle-même déjà évolué au sein de l’équipe nationale U-17 et U-20 de 2008 à 2011, le sacre canadien revêtait une saveur bien personnelle.
« Je connais bien les deux Québécoises (Gabrielle Carle et Évelyne Viens). J’ai aussi joué dans l’équipe nationale avec Adriana Leon et Shelina Zadorsky. Ça fait tellement plaisir de les voir se rendre là. »
« Le fait d’avoir deux Québécoises sur l’équipe, c’est gros. C’est deux médailles d’or qui reviennent à la maison », a-t-elle souligné.
Le meilleur est à venir
L’actuel entraîneur-chef de l’équipe féminine du Rouge et Or, David Desloges, a déjà dirigé Évelyne Viens pendant deux ans au Cégep Garneau.
« Ce que je savais à l’époque, c’est que c’était une grande personne. À sa sortie de l’Université [South Florida], elle a gravi les échelons à la vitesse grand V. Avec toute l’assiduité qu’elle a montrée, quand je vois où elle est rendue aujourd’hui, je me dis que finalement ça ne me surprend pas », a-t-il encensé.
Même si les deux Québécoises de l’équipe nationale n’ont pas disputé beaucoup de minutes, ce n’est que le début pour elles, estime Desloges.
« Si on suit la courbe, c’est encourageant. À voir comment elles progressent, je trouve que les portes sont ouvertes. Je crois beaucoup en ces deux filles-là. Plus il y a de joueuses qui atteignent ce niveau, plus il y a de filles qui rêvent d’y aller et qui se donnent les moyens », a-t-il mentionné.
Belle relève
Maintenant que le brillant parcours de la vénérable Christine Sinclair semble tirer à sa fin, il ne faut pas pour autant s’inquiéter quant à savoir qui prendra le flambeau, foi de Julie Casselman.
« Je trouve que c’est un moment parfait pour gagner l’or parce qu’on sent qu’il y a un changement de garde. Il y a beaucoup de joueuses de la relève qui ont eu des minutes importantes dans le tournoi, comme Julia Grosso, qui a marqué le penalty gagnant. Il y a un vent de jeunesse qui souffle dans le programme. »
L’équipe féminine a donc progressé de manière fulgurante entre sa huitième place aux Jeux de 2008 et son titre olympique à Tokyo.
« C’est énorme comme impact parce que des fois, on a l’impression que ce niveau est loin et inaccessible. Ce qu’on a vu, c’est que c’est proche en même temps. Ça veut dire que faire partie de l’équipe est un rêve qui est possible et c’est aussi un rêve de monter sur la plus haute marche du podium », croit David Desloges.
Jeux de Tokyo: une grande fierté au Québec - Le Journal de Québec
Read More
No comments:
Post a Comment