Kim Clavel boxera samedi à Montréal devant ses parents et amis pour la première fois depuis le 7 décembre 2019 et pas même un ouragan pourrait lui retirer l’énorme sourire imprimé sur son visage depuis quelques semaines.
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Le gala de boxe «Sous les étoiles» présenté par le groupe Yvon Michel aura lieu ce 28 août au Stade IGA et mettra aux prises une brochette de boxeurs locaux à plusieurs athlètes mexicains. Clavel (13-0-0, 2 K.-O.) incarnait la fébrilité même lors d’une visioconférence organisée mardi pour présenter les acteurs de l’événement, dont son adversaire, la Mexicaine Maria Soledad Vargas (15-3-1, 1 K.-O.).
«Je me sens vraiment prête, on a eu une très bonne préparation, a exclamé Clavel, joie et feu dans les yeux en même temps. Cette semaine, je ne faisais rien, assise sur mon divan, et je souriais. J’avais juste tellement hâte à la fin de semaine.»
Si l’excitation est le point culminant de son parcours jusqu’à son combat, le chemin, lui, a été plus éprouvant.
«Il y a des journées que j’ai pleuré, des journées que j’ai souffert, j’ai eu le corps courbaturé, a-t-elle décrit. J’ai tous les outils pour battre Maria, il reste juste à moi à livrer la marchandise. Je gère bien le stress.»
D’ailleurs, Danielle Bouchard, l’entraîneuse de Clavel, a comparé le combat à venir à un examen pour lequel Clavel est extrêmement préparée.
«Le camp d’entraînement s’est super bien déroulé. On a fait nos devoirs. Kim a été d’une présence et d’une concentration extrême. On a pu travailler en prévision de notre adversaire. On a hâte, chaque jour est un décompte. On est dans la période de révision finale, donc de voir tous les petits détails. Kim est prête mentalement et physiquement, elle ne rêve que de ça présentement.»
Un enjeu bien réel
L’enjeu du combat est clair : déterminer l’identité de l’aspirante obligatoire à la championne mondiale du WBC chez les poids mi-mouches, la Mexicaine Yesenia Gomez (18-5-3, 6 K.-O.), qui détient le titre depuis septembre 2018.
«Je me rappelle, ça fait 14-15 ans que je boxe. Des fois, t’es dans ta carrière amateur, tu jogges avec ta tuque et tes écouteurs. Dans ce temps-là, tu te mets à un peu à rêver. Et là, c’est la chance de le concrétiser. On va aller puiser dans la stratégie. Je vais essayer de contrôler chaque échange. Je m’attends à un combat qui va avoir beaucoup d’action.»
Clavel a d’ailleurs tenu à entamer sa présentation en lançant quelques lignes en espagnol, de nature élogieuse, semblait-il, à sa rivale Vargas. Celle-ci, qui a dû monter de catégorie de poids pour cet affrontement, est restée plus modeste, soulignant qu’elle dédiait son combat à ses deux fils de 17 et 6 ans.
«Mon entraînement a été assez intense pendant huit semaines, a révélé Vargas via la voix d’une traductrice. Je me sens très confiante de me battre en dehors de ma catégorie, mais aussi très chanceuse.»
Un événement déficitaire
Malgré tout l’enthousiasme qui entoure le projet, le gala essuiera une perte financière. C’est ce qu’a indiqué Yvon Michel, qui soutient toutefois qu’il recommencerait sans hésiter et qu’il voyait ça plutôt comme un investissement.
«On aurait été capable de financer ça sans les contraintes reliées à la COVID. C’est incroyable, les frais supplémentaires liés aux hôtels, aux agents de sécurité et aux mesures en général.»
Actuellement, 1500 billets ont été vendus pour l’événement et Michel compte se rendre à au moins 2000. Le ring devait initialement être installé sur le court central du Stade IGA, mais les organisateurs ont décidé de le déplacer sur le terrain Banque Nationale.
«On veut laisser un meilleur souvenir, que ce soit plus chaleureux», a expliqué Michel par rapport à ce changement.
«Allez vous procurer des billets!», a demandé Clavel.
Kim Clavel sur un nuage, sous les étoiles - Le Journal de Montréal
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