À l’instar de tout le monde, Marc Bergevin a été pris par surprise en apprenant la nouvelle. Bien sûr, il s’attendait à ce que Carey Price rate le début de la saison, mais pas pour cette raison.
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D’ailleurs, c’est en prévision de cette absence qu’il a réclamé Samuel Montembeault au ballottage, samedi dernier. Toutefois, c’est plutôt une réadaptation plus lente que prévu à la suite d’une opération à un genou subie par Price en juillet qui était à l’origine de cet appel en renfort.
« Je ne l’ai jamais vu venir. Quand Carey sortait de la patinoire, je voyais que son genou enflait un peu. Le médecin nous disait que c’était tout à fait normal, mais j’avais un pressentiment », a raconté le directeur général du Canadien.
« Personne ne va remplacer Carey, mais aujourd’hui, je constate que j’ai fait le bon choix en réclamant Samuel. Jake a fait un travail remarquable l’an dernier. Sam est toujours au camp. Je me sens à l’aise d’amorcer la saison avec eux », a-t-il poursuivi.
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Deux piliers en moins
C’est donc une autre tuile qui s’abat sur le Tricolore à moins d’une semaine du début du calendrier régulier. Puisqu’ils seront privés de Shea Weber sur une longue période (le défenseur ratera possiblement toute la saison), les finalistes de la Coupe Stanley perdent deux grosses pointures, tant sur la patinoire qu’au niveau du leadership, alors qu’ils réintègrent la très compétitive division Atlantique.
« On est un groupe fort et uni. On voit partir un frère, un ami, quelqu’un de qui on est proche, a déclaré Dominique Ducharme. On a déjà fait face à l’adversité. On dirait que ça ne nous lâche pas. On sait comment réagir. »
D’ailleurs, Bergevin a soutenu que la relève serait assurée au niveau du leadership.
« Nous avons un bon groupe. Webby a laissé un bel héritage : comment agir comme un pro et faire passer ses coéquipiers en premier. Carey sera de retour. J’en suis sûr. »
Curieux, tout de même, que Bergevin ait utilisé une conjugaison au passé pour parler de son capitaine.
L’avenir de Bergevin
Voulait-il signifier que le défenseur de 36 ans avait disputé son dernier match dans la LNH ou laissait-il présager que lui-même ne serait pas de retour la saison prochaine ?
Rappelons que le contrat de Bergevin viendra à échéance au terme de la campagne qui s’amorce la semaine prochaine. Avant que Bergevin ne prenne place sur le podium, jeudi, Paul Wilson, vice-président, affaires publiques et communications, a tenu à préciser que le dossier de la situation contractuelle de Bergevin serait « abordé à la fin de la saison. »
« C’est ma dernière année de contrat, s’est limité à dire Bergevin concernant son avenir avec le Canadien. J’ai un boulot à faire, c’est d’améliorer l’équipe au quotidien. Là-dessus, rien ne va changer. L’équipe me tient à cœur. »
Embauché en mai 2012, Bergevin aura passé 10 ans à la tête de l’organisation lorsque son entente, la deuxième d’une durée de cinq ans, sera échue. Il s’agira du plus long règne à ce poste, chez le Tricolore, depuis les 12 ans de Serge Savard (1983 à 1995).
« J’aime ce que je fais. J’adore être le directeur général du Canadien. C’est certain qu’il y a des hauts et des bas quand tu gères une organisation. À 20, 25 ou 35 ans, tu passes à travers des étapes dans ta vie. Je pense que je suis équipé pour passer ces épreuves-là et que je gère bien les responsabilités. »
Néanmoins, à une époque où chaque geste est épié et commenté 24 h sur 24, on le comprendrait de souhaiter aller voir ailleurs. D’ailleurs, ce ne seront assurément pas les offres qui manqueront.
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