L’abandon du projet de villes-sœurs impliquant Tampa et Montréal par le baseball majeur laisse bien peu d’options en vue d’un possible retour des Expos un jour.
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Un déménagement? Une expansion? Pour le moment, l’homme d’affaires Stephen Bronfman est encore en train d’essuyer la claque au visage qu’il vient de recevoir.
«On croyait tellement à ce plan-là, on n’a vraiment pas un plan B, a d’abord indiqué Bronfman en visioconférence, jeudi, laissant ensuite savoir que son téléphone demeurait ouvert. Il faut laisser le temps à la poussière de retomber. On a mis beaucoup d’efforts, beaucoup de cœur, beaucoup de passion dans ce projet-là.»
«Je suis un peu fatigué, a-t-il admis. Ç’a été un peu bouleversant, les 72 dernières heures.»
Chapitre clos
Pour le moment, Bronfman a besoin de prendre un peu de recul, continuer à gérer son entreprise, mais surtout passer du temps avec sa famille.
«La vie est longue, on parle beaucoup d’expansion, mais je ne sais pas ce qui va arriver, a-t-il ajouté. Dans le baseball et dans les autres sports professionnels, ça bouge très lentement. Mais tout peut arriver.»
«Ce chapitre est clos, mais nous avons fait un travail incroyable, a poursuivi l’homme d’affaires, en remerciant notamment ses partenaires William Jegher, Richard Epstein et Pierre Boivin. La Ligue majeure de baseball l'a certainement remarqué.»
Sternberg est pris
En Floride, la situation n’est pas plus rose qu’à Montréal. Après avoir répété qu’il était impossible pour la région de Tampa de faire vivre un club du baseball majeur à temps plein au cours de la dernière année, le propriétaire des Rays Stuart Sternberg se retrouve inévitablement dans une situation inconfortable.
«Je n’ai pas l’intention de vendre ni de déménager l’équipe à l’extérieur de la région, a toutefois soutenu le propriétaire, jeudi. Nous allons explorer nos options dans la région. Notre but a toujours été de rester présents à Tampa pour les générations futures.»
«C’est dur pour nous, c’est clair, parce que nous étions excités pour notre marché et pour le retour du baseball à Montréal. Mais c’est aussi le cas pour Stuart, à Tampa, a noté Bronfman. Maintenant, qu’est-ce qu’il va faire? Je n’en ai aucune idée et je pense que lui non plus. Il est pris et c’est dur pour tout le monde.»
À en perdre sommeil
Concrètement, les Rays doivent désormais examiner les options pour la construction d’un stade susceptible d’accueillir leur équipe dans la région de Tampa à temps plein. Le bail de la formation évoluant actuellement au Tropicana Field de St. Petersburg prendra fin au terme de la saison 2027, mais un plan quant à la mise en place d’un nouveau domicile pour le club est attendu d’ici 2023. À Montréal, c’est désormais le flou total!
«C’était peut-être une question de timing, si tout avait été fait l’an passé, peut-être que ce serait réglé», a soufflé Bronfman, au sujet de la décision rendue par le baseball majeur d’abandonner le concept des villes-sœurs.
«Je ne vais pas perdre de sommeil là-dessus, a ajouté l’homme d’affaires, avant de se rétracter immédiatement. En fait, oui, peut-être que je vais perdre un peu de sommeil.»
Malgré les circonstances, Bronfman conserve au moins son sens de l'humour.
Baseball à Montréal: un avenir flou - Le Journal de Montréal
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