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Sunday, January 9, 2022

Rêve olympique : dans la tête du champion Mikaël Kingsbury | Vous avez vu? - Radio-Canada.ca

Mikaël Kingsbury

Mikaël Kingsbury

Photo : Getty Images / Matt Roberts

Radio-Canada

Au sommet de son sport depuis belle lurette, Mikaël Kingsbury est condamné à gagner lorsqu'il se dirige vers le portillon de départ. Tous s'attendent à le voir grimper sur la plus haute marche du podium. Le principal intéressé ne fait pas exception et se donne les moyens de ses ambitions pour arriver à ses fins.

Le skieur acrobatique est le premier à le dire, en 2018, c’est sûr que c’était la victoire ou rien à Pyeongchang. Quatre ans plus tard, le scénario est assez similaire pour le tenant du titre olympique. Les attentes à son égard n'ont pas diminué un tantinet, les siennes n'ont plus d'ailleurs, alors que la compétition se perfectionne à vue d'œil.

La quête de constance est au cœur des efforts herculéens déployés par Mikaël Kingsbury afin de conserver ses acquis aux Jeux d'hiver.

Pour moi, les moments les plus cruciaux, ce sont les journées d’entraînement avant la course, soutient-il. Ce n’est pas nécessairement la course en tant que telle, donc il faut que tu sois vraiment intelligent, tu aies un plan, tu réussisses à trouver ta ligne et tu t’adaptes rapidement à la piste.

« Le monde ne voit pas le travail, les stratégies, et tout l’effort que je mets pour aller chercher ces victoires, qui paraissent parfois faciles, on dirait, mais derrière [une performance de] 25 secondes, il y a une vingtaine de descentes en piste, des séances vidéo, plein de discussions stratégiques avec mes entraîneurs et moi qui dessine mon parcours. »

— Une citation de  Mikaël Kingsbury, skieur acrobatique

Le vainqueur de 18 globes de cristal se fait un devoir de marquer son territoire dès l’entame du calendrier. Ce qui explique entre autres son hégémonie en lever de rideau à Ruka, un endroit où Mikaël Kingsbury affiche un reluisant palmarès de neuf sacres en 11 présences.

Ce n’est pas sans raison si Mikaël Kingsbury a tant de souvenirs sportifs qu'il chérit dans cette station de ski, située non loin du cercle polaire arctique. La préparation y est pour beaucoup, certes, le hasard, un peu quand même. 

Entre son tout premier podium (2010) et son 100e départ en Coupe du monde (2019), c’est également en Finlande qu’il est devenu le plus prolifique bosseur de l’histoire (2015), devant le Français Edgar Grospiron, et l’heureux détenteur de 50 triomphes (2018). Quatre plateaux qui revêtent une grande importance pour l’athlète olympique de 29 ans.

Pour la première Coupe du monde, il est toujours un peu fébrile, constate l’entraîneur-chef de l’équipe nationale Michel Hamelin. On sait qu’il a vraiment gagné beaucoup de courses dans sa vie, mais [il peut être porté] à penser aux autres aussi. À savoir si les autres sont meilleurs, et qu’il va arriver 3e. Je pense qu’il est vraiment conscient de ça, et quand il voit les autres bien skier, il s’élève encore de plus en plus.

Pour moi, c’est juste tout le temps vraiment spécial de compétitionner ici. Mais c’est aussi à Ruka que j’ai subi la plus grosse blessure de ma carrière, rappelle Mikaël Kingsbury, victime d’une double fracture des vertèbres dorsales (T4 et T5) en 2020 à la suite d’un saut de routine dans le cadre d’un entraînement.

Sur le carreau et inactif pendant que la saison se mettait en branle, le champion et double médaillé olympique reconnaît avoir eu des montagnes russes d’émotions jusqu’à ce qu’il renoue avec l’action en février 2021 à Deer Valley… et qu’il y décroche la victoire.

Un skieur est heureux.

Mikaël Kingsbury

Photo : Getty Images / Gregory Shamus

Le roi de la montagne n’a pas mis de temps pour regagner son trône, démontrant à ses adversaires qu’il n’avait rien perdu de sa superbe quelque deux mois après être tombé au combat. Au contraire.

Le Québécois a été sacré vainqueur tant en solo qu’en duel lors de la Coupe du monde tenue en Utah, qui servait à préparer le terrain avant les mondiaux d'Almaty, où il a également été couronné deux fois plutôt qu’une.

Le plus difficile de la saison passée, c’était son retour parce que ça faisait 10 ans que Mikaël gagnait, dominait, évaluait tout pour être sûr d’être constant dans ses descentes. Là, on arrivait un peu avec un doute, ce qui est rare pour Mikaël en haut de la piste, souligne Michel Hamelin.

Pour lui et moi, l’ampleur de cet exploit, de revenir et de dominer, c’est comme si on avait regagné les Olympiques, poursuit l’entraîneur avec grande fierté.

Mikael Kingsbury attaque le parcours de Thaiwoo, en finale du parallèle.

Mikael Kingsbury

Photo : FIS / Mateusz Kielpinski

De la compétition au sommet

Encore cette saison, le favori pour l'or olympique à Pékin a lancé les hostilités sur la plus haute marche du podium à Ruka et reconquis son titre perdu en 2020 lorsqu’il brillait par son absence.

La campagne olympique en bosses est jusqu’ici l’affaire de deux skieurs, Mikaël Kingsbury et Ikuma Horishima, l’un ou l’autre remportant les honneurs des sept étapes de Coupe du monde. Le représentant de l'unifolié détient une mince priorité de quatre gains contre trois pour son rival japonais grâce à son récent doublé à Mont-Tremblant.

« Mon principal adversaire, je dirais que c’est Ikuma Horishima, mais quelques poussières [devant] Benjamin Cavet et Matt Graham. »

— Une citation de  Mikaël Kingsbury, skieur acrobatique

Rien n’est laissé au hasard, comme se plaît à dire Mikaël Kingsbury, afin d'obtenir un léger avantage, aussi minime soit-il, sur Cavet, Graham, Horishima et les autres skieurs aspirant à le déloger de son trône.

Installé en haut du parcours, tout juste avant de s’élancer en super finale, il fignole les derniers détails de sa descente avec quelques entraîneurs de l’équipe nationale, dont Michel Hamelin. Les quelques minutes précédant le départ sont une source d'informations fort utiles pour atteindre la constance tant recherchée.

Entre la qualification, la première finale et la deuxième, il y a beaucoup d’ajustements tactiques pour gagner. Pour l’emporter, Mikaël n’a pas besoin d’être toujours à 100 %, on peut ajuster, explique l'entraîneur-chef du programme canadien. Parfois, il fait une descente à 95 % par rapport à la difficulté des sauts, par exemple, pour avoir une descente qui est vraiment constante et parfaite.

(Avec les informations de Diane Sauvé)

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