Rechercher dans ce blog

Monday, February 7, 2022

L'or après avoir vaincu le cancer: Maxence Parrot écrit un scénario de rêve - Le Journal de Québec

ZHANGJIAKOU | Dans un scénario digne d’Hollywood, Maxence Parrot a remporté l'or, dans la nuit de dimanche, à l’épreuve olympique de slopestyle, alors qu’il y a à peine trois ans il était couché dans un lit d’hôpital après s'être fait diagnostiquer un lymphome de Hodgkin.

• À lire aussi: Édouard Therriault à deux points de la finale

• À lire aussi: Un entrepreneur québécois impliqué dans la création de cette glace olympique

Après l’argent à Pyeongchang en 2018, Parrot remporte une deuxième médaille olympique et offre au Canada son premier écu d’or des Jeux de Pékin. Dans une deuxième descente à couper le souffle, où il a réussi son triple tire-bouchon 1620 degrés, Parrot a obtenu 90,06 points pour se hisser au sommet du classement. Sa prestation a tenu jusqu’à la fin. 

Vedette dans son pays et premier après les qualifications, le Chinois Yiming Su a remporté l’argent, alors que le Canadien Mark McMorris a complété le podium en mettant la main sur la troisième médaille olympique de sa carrière.

Maxence Parrot s’est emparé de la médaille d’or en slopestyle au cours de la nuit. Il est accompagné sur le podium par Su Yiming et son compatriote Mark McMorris.

Photo AFP

Maxence Parrot s’est emparé de la médaille d’or en slopestyle au cours de la nuit. Il est accompagné sur le podium par Su Yiming et son compatriote Mark McMorris.

«Je suis vraiment fier de moi, de ma descente qui fut la meilleure de toute ma carrière, a raconté Parrot aux scribes de la presse écrite dans la zone mixte, après une tournée de toutes les télévisions internationales qui voulaient connaître son histoire invraisemblable. Je n’ai jamais fait une descente aussi difficile et aussi parfaite.»

Les Jeux de Pékin avaient déjà une saveur particulière pour Parrot en raison de son retour au plus grand rendez-vous planétaire après avoir subi 12 traitements de chimiothérapie en six mois à l’hiver 2018. La médaille d’or vient couronner le tout.

«Gagner l’or, après tout ce que j’ai vécu, signifie vraiment beaucoup pour moi, a exprimé le planchiste de Bromont. Il y a trois ans exactement, j’étais couché dans un lit d’hôpital sans muscles, sans énergie et sans cardio. Trois ans plus tard, je suis sur la plus haute marche du podium aux Jeux olympiques. Ça veut dire beaucoup et c’est la preuve que tout est possible dans la vie. Depuis trois ans, je n’ai pas pris une journée de congé et je récolte aujourd’hui les fruits de mes efforts.»

Objectif rempli

Depuis son retour de la Corée du Sud, Parrot avait un objectif bien précis en tête. «Après ma médaille d’argent en 2018, j’avais dit à tout le monde que je voulais gagner l’or à Pékin parce que c’est la seule médaille qui manquait à mon palmarès. Je m’étais mis beaucoup de pression sur les épaules et j’ai été capable de livrer la marchandise.»

S’il a toujours gardé à l’esprit l’objectif de remonter sur sa planche, Parrot n’avait pas la tête aux Jeux olympiques au plus fort de ses traitements. «Je n’ai jamais pensé que je ne serais pas de retour sur ma planche parce que je n’ai jamais voulu donner une chance au cancer, a-t-il souligné. Ce n’était pas une option de ne pas retrouver ma passion. C’était aussi une motivation. Par contre, c’était difficile à certains moments de me rendre au lendemain, et c’est clair que je ne pensais pas aux Jeux olympiques dans ces circonstances.»

  • Écoutez l'entrevue de Mario Dumont avec Yves Mailhot, entraîneur de Max Parrot sur QUB Radio:

Stratégie payante

Avec l’objectif en tête de remporter l’or olympique, Parrot a décidé de limiter son nombre de compétitions avant les Jeux afin de se concentrer sur son entraînement. «Ma stratégie aurait pu ne pas fonctionner, mais on ne doit pas toujours suivre le courant de pensée dans la vie. On doit aller au-delà. Au cours des dix dernières années, je faisais 10 à 15 compétitions annuellement et je n’avais pas le temps d’apprendre de nouvelles choses parce que je devais toujours performer.»

«Parce que j’étais déjà qualifié, j’ai décidé de tenter le tout pour le tout avec l’objectif d’aller gagner la seule médaille qu’il me manquait. J’ai maintenant la preuve que la stratégie a fonctionné.»

Une page d'histoire pour McMorris          

Mark McMorris a écrit une page d’histoire du snowboard en montant sur le podium pour des troisièmes Jeux consécutifs à l’épreuve du slopestyle.

McMorris a remporté le bronze, comme ça a été le cas à Sotchi en 2014 lorsque le snowboard a fait ses débuts dans le giron olympique et à Pyeongchang en 2018.

«C’est un honneur d’être encore au sommet de mon sport à mon âge [28 ans] et de continuer de progresser, a souligné le planchiste de la Saskatchewan. J’avais fait ma meilleure descente en carrière aux X Games il y a deux semaines et j’ai répété la même chose ici. C’est vraiment spécial et je suis très reconnaissant pour ma longévité.»

À l’instar de Maxence Parrot, McMorris a traversé des épreuves au cours des dernières années, dont la plus sérieuse est survenue en mars 2017, alors qu’on a même craint pour sa vie.

Un accident dans une sortie de hors-piste en planche lui avait valu des fractures à la mâchoire, au bras gauche, au bassin, aux côtes, une rupture de la rate et un affaissement d’un poumon.

«Je suis très heureux de pouvoir continuer de compétitionner à ce niveau après tout ce que j’ai vécu. Je n’ai pas subi d’opération depuis un an, mais on m’a enlevé des vis et des plaques dans un fémur et la mâchoire. J’espère continuer jusqu’aux Jeux de 2026.»

Maxence Parrot s’est emparé de la médaille d’or en slopestyle au cours de la nuit. Il est accompagné sur le podium par Su Yiming et son compatriote Mark McMorris.

Photo AFP

Maxence Parrot s’est emparé de la médaille d’or en slopestyle au cours de la nuit. Il est accompagné sur le podium par Su Yiming et son compatriote Mark McMorris.

Au quatrième rang après deux descentes, McMorris a très bien fait à sa dernière, se hissant sur le podium, mais il pensait avoir mérité un meilleur pointage que les 88,53 points que les juges lui ont accordés. «C’est clair que je m’attendais à un meilleur score. Nous avons tous les trois fait une descente très similaire. Je pensais me retrouver au premier ou au deuxième rang, mais je me suis retrouvé en troisième place. C’est correct. Nous pratiquons un sport jugé et je n’envie pas les juges. Parfois, à l’arrivée, on ne réalise pas qu’on a eu des petits problèmes. Il faudra que je revoie la reprise.»

Une déception pour Toutant        

Champion olympique en titre au big air, Sébastien Toutant voulait ajouter une médaille en slopestyle à son palmarès, mais il n’a pas été en mesure de réussir l'atterrissage du dernier saut de sa première descente.

Il a chuté à sa deuxième descente. Lors de sa dernière descente, Toutant a bien fait, mais il n’a pas été en mesure de réussir l'atterrissage à son dernier saut, pour conclure en neuvième position. «Ça pourrait aller mieux, et c’est clair que c’est une déception, a-t-il mentionné. J’ai super bien fait à l’entraînement et je me sentais bien dans le haut du parcours. Nous avons eu une bonne finale et c’est bon pour notre sport.»

Toutant croit qu’il avait les manœuvres nécessaires pour se hisser sur le podium. «Si j’avais atterri mon dernier saut à ma première descente, j’aurais eu de bonnes chances d’être sur le podium avec les gars, a-t-il affirmé. J’avais obtenu de bons pointages à tous mes trucs, mais on ne connaîtra jamais mon score final. Je suis content pour Max [Parrot] et Mark [McMorris] et j’aurais aimé être sur le podium avec eux.»

Toutant avait également chuté en 2018 à Pyeongchang, terminant 11e. «On dirait qu’il se passe toujours quelque chose à chaque participation aux Jeux olympiques, a-t-il raconté. Je ne suis pas capable d’atterrir ma descente en finale. Je voulais gagner une médaille au slopestyle. Le niveau est tellement élevé que tu y vas pour la plus grosse descente possible. Parfois, ça marche; parfois, ça ne fonctionne pas.»

«Ce n’est pas la première fois que je chute, mais je vais bien malgré la déception, ajoute Toutant. J’ai vécu une autre belle expérience et je vais grandir de ces moments-là.»

Toutant souhaite se reprendre à l’épreuve du big air. «J’ai quelques jours pour décompresser et oublier ma déception. Contrairement à d’autres athlètes qui n’ont qu’une chance de médaille, j’aurai une deuxième opportunité de monter sur le podium. J’utilise ça comme motivation.»

Les qualifications, tant chez les hommes que chez les femmes, auront lieu le 14 février, et les finales se dérouleront dès le lendemain.

À VOIR AUSSI        

Adblock test (Why?)


L'or après avoir vaincu le cancer: Maxence Parrot écrit un scénario de rêve - Le Journal de Québec
Read More

No comments:

Post a Comment

Carey Price dans la Ligue professionnelle de hockey féminin - Le Journal de Montréal

[unable to retrieve full-text content] Carey Price dans la Ligue professionnelle de hockey féminin    Le Journal de Montréal Équipe montr...