En développant le Centre 21.02, le seul centre de haute performance en hockey féminin au pays, Danièle Sauvageau avait une vision. Aujourd’hui, ce qui n'était d’abord qu’un souhait est officiellement devenu réalité.
C’était jour de rentrée mercredi dans la LPHF. Les camps d’entraînement des six équipes prenaient officiellement leur envol.
La vice-présidente aux opérations hockey de la LPHF, Jayna Hefford, expliquait mardi, lors d’une conférence de presse, que beaucoup d'efforts devaient encore être déployés afin de rendre les centres d’entraînement au niveau désiré. Certains doivent construire de nouveaux vestiaires, alors que d’autres n’avaient pas l’équipement nécessaire pour l’aiguisage des patins.
Au Centre 21.02, même si certaines améliorations doivent être apportées, on a l’impression que l’équipe part avec une longueur d’avance du côté des infrastructures.
Je me souviens d’être venue ici avec Danièle. Il y avait rien de construit, rien de fait. Elle m’a dit : "Tu vas voir, un jour…" Aujourd’hui, c’est le jour où sa vision se concrétise.
Pour les joueuses, il s’agit d’un rêve devenu réalité. Il leur a fallu beaucoup de sacrifices, beaucoup de patience pour que la ligue qu’elles voulaient voie enfin le jour.
Je suis comme une enfant à Noël! C’est tellement excitant. Ça fait tellement longtemps qu’on attend ce moment-là. Premier jour comme professionnelle, c’est enfin vrai
, s’est exclamé Poulin.
Pour moi, c’est un rêve. J’ai envoyé un message texte et un égoportrait à ma famille aujourd’hui disant : "Hey, première journée de camp professionnel." Ils m’ont dit que c’est ce à quoi j’ai toujours rêvé. Nous ne pensions jamais y arriver, mais voilà que nous y sommes
, a ajouté Laura Stacey.
Les prochains jours serviront aux tests physiques et aux examens médicaux et le premier entraînement sur glace officiel aura lieu samedi.
Danièle Sauvageau expliquait que certaines joueuses sont arrivées seulement mardi en provenance de la République tchèque et de la Suède. La majorité des joueuses qui ont été invitées ou ont été repêchées étaient présentes à l’ouverture du camp d’entraînement. Selon la directrice générale, une seule joueuse n’est toujours pas arrivée à Montréal en raison d’un problème de visa.
Ann-Renée Desbiens
Photo : Gracieuseté : LPHF
La gardienne de but Ann-Renée Desbiens n’a pas accompagné l’équipe canadienne aux États-Unis la semaine dernière et a raté les deux premiers matchs de la Série de la rivalité. Sauvageau s’est néanmoins montrée rassurante quant à l’état de santé de sa gardienne vedette.
Elle est en processus de récupération. Elle devrait être là samedi. C’est par mesure préventive. C’est un nouveau processus pour nous, alors que nous avons notre mot à dire avant de laisser aller une fille avec son équipe nationale
, a-t-elle souligné.
Pourquoi faire jouer Ann-Renée dans une Série de la rivalité quand elle n’est pas à 100 %? Même chose pour Erin Ambrose. On a vu la blessure qu’elle a subie lors du deuxième match à Los Angeles. L’important, c’est qu’on les connaît, ces joueuses. Nous n’avons pas besoin nécessairement de les évaluer.
Danièle Sauvageau a indiqué que trois joueuses, dont Mélodie Daoust, ont manifesté leur désir d’occuper un poste de réserviste puisqu’elles ne sont pas disponibles en tout temps.
Pas de nom ni de logo
Si les chandails ont été officiellement dévoilés mardi, il semble impossible, pour le moment, de confirmer le nom ou le logo de l’équipe.
Il y a un travail qui a été fait. C’est quoi Montréal, c’est quoi l’historique. Il y a des questions qui ont été posées à un groupe impliquant certaines joueuses
, a assuré Danièle Sauvageau.
Le chandail que portrait Marie-Philip Poulin lors du dévoilement officiel ne devrait pas être exactement celui que revêtiront les joueuses au début de la saison. Le lettrage et les tissus utilisés seraient quelque peu différents.
Marie-Philip Poulin, avec le nouveau chandail de l'équipe de Montréal.
Photo : PWHL
La directrice générale a confirmé que les entraîneurs adjoints étaient choisis, mais que le tout doit seulement être officialisé par la Ligue. Si rien n’a été confirmé, on n’avait qu’à assister aux séances d’entraînement au Centre 21.02 au cours des dernières semaines pour déduire qui seront les autres individus qui travailleront aux côtés de Kori Cheverie.
Ce n’est pas parce que ce n’est pas encore annoncé que ce n’est pas signé. Plusieurs joueuses ont déjà signé une entente, même si ce n’est pas officiel
, a-t-elle indiqué.
La Ligue a déjà reçu son lot de critiques, que ce soit pour les chandails, les possibles noms d’équipes ou pour la vitesse à laquelle les annonces sont faites. Les joueuses tentent de ne pas trop se laisser atteindre par les commentaires négatifs.
Les gens doivent comprendre à quel point c’est dur de mettre quelque chose d’aussi gros en place
, a affirmé Marie-Philip Poulin.
Nous commençons quelque chose de nouveau. Moi, j’adore les couleurs des chandails. C’est différent, c’est vintage, c’est cool. Oui, il n’y a pas de nom, il n’y a pas de logo, mais nous, nous avons travaillé tellement fort depuis plusieurs années pour cette ligue-là. Nous allons jouer avec honneur. Qu’il y ait un nom ou pas de nom, dès que nous mettrons le chandail de Montréal, c’est la fierté qui va ressortir.
L'aboutissement d'un rêve pour Danièle Sauvageau - Radio-Canada.ca
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