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Tuesday, July 27, 2021

Tokyo 2020: une vague d'amour pour Antoine Valois-Fortier - Le Journal de Québec

Ils ne se trouvaient pas à ses côtés à Tokyo, mais les proches d’Antoine Valois-Fortier réunis au Dojo de Beauport, où il a fait ses premiers pas, étaient de tout cœur avec lui. Leurs cris d’encouragement, leurs larmes de consternation, mais surtout leur inébranlable fierté ont certainement voyagé jusqu’au tatami où leur favori a vu son aventure olympique prendre fin.

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Le plan initial pour la famille immédiate de Valois-Fortier était de l’accompagner à Tokyo, dans le berceau du judo. Sa copine, ses parents ainsi que ses trois sœurs ont toutefois vu leur scénario de rêve s’envoler en raison des restrictions sanitaires en cours. 

Il n'était pas question pour autant de vivre cette troisième présence aux Jeux olympiques chacun dans son coin. Le clan tissé serré a été rejoint par la famille élargie, des amis et de jeunes judokas de Beauport qui ont grandi en admirant le médaillé de bronze des Jeux de Londres, pour une fin de soirée et un début de nuit fertiles en émotions. 

Un bon départ

Peu avant 23 h, le cœur a d’abord été à la fête quand le héros de la place a vaincu le Grec Alexios Ntanatsidis en prolongation. La pression dans ce lieu qui a vu grandir plusieurs judokas de grande qualité a baissé d’un cran. 

«Je n’étais pas stressé», a alors tenté de nous convaincre le paternel, Stéphane Fortier, quand son garçon s’est tiré d’affaire pour passer en huitièmes de finale. 

«J’ai parlé à Antoine dimanche et je lui ai dit: “Peu importe ce qui arrive, le pire que tu peux vivre, c’est une déception. Tu es aux Jeux, c’est un beau moment. Il n’y a pas de malheur là”», a-t-il ajouté, avec une sagesse qui l’honore. 

Douche froide

À 0 h 18, la tension a de nouveau enveloppé le Dojo lorsque s’est amorcé le duel contre le Russe Alan Khubetsov. Quand ce dernier a inscrit ce qui allait devenir l’unique point du match dès la 30e seconde, les «Go, Antoine!» n’ont jamais cessé jusqu’à ce que la défaite soit confirmée. 

Après l’extase une heure plus tôt, la désolation frappait. Dans la salle, seuls les pleurs des plus inconsolables sont venus troubler le lourd silence. La beauté et la cruauté des Jeux olympiques dans une même soirée... 

«On est très fiers d’Antoine. Il a accompli de belles choses. C’est ça, le sport», a constaté la maman blessée, Nathalie Valois. 

Les yeux rougis, mais la tête bien haute, celle-ci ne pouvait qu’espérer que son Antoine soit aussi fier que toute la bande qui l’a bruyamment encouragé au Dojo de Beauport. 

«Ça fait chaud au cœur de voir tout ce monde-là réuni ici pour lui. C’est sûr que ça nous rend très émotifs, mais pas parce qu’on est déçus de lui. On ne pourrait pas être plus fiers. On a juste peur que lui, il soit très déçu.» 

La retraite?

Après sa défaite, Antoine Valois-Fortier a fait savoir qu’il préfère laisser retomber la poussière avant de se prononcer sur sa carrière et un autre cycle olympique.  

Si le brillant parcours du judoka devait prendre fin, sa famille se dit sereine malgré le dernier résultat crève-cœur. 

«Antoine s’est bien battu. Ça prend toujours un gagnant et un perdant», a résumé son père. 

«La vie continue et il y a plein d’autres belles choses à vivre», a-t-il conclu, avec un sourire empreint de reconnaissance. 

Le petit tannant devenu l’un des grands  

Ceux qui ont vu Antoine Valois-Fortier grandir au Dojo de Beauport ne peuvent que se réjouir de ce que le garçon de l’époque est devenu et du rayonnement qu’il a donné à son sport.

Serge Sanfaçon est aujourd’hui directeur technique de l’endroit. À une époque pas si lointaine, il voyait poindre entre les quatre murs du Dojo un petit bonhomme turbulent de 5 ans. Impossible de se douter que le destin ferait de lui l’un des grands ambassadeurs du judo au Canada. 

«Je pense que sa mère l’avait inscrit ici parce qu’elle le trouvait pas mal tannant», a-t-il raconté, un sourire en coin. 

«J’ai commencé à l’entraîner quand il était dans le groupe des 10-12 ans. On voyait en lui un bon potentiel parce qu’il avait la force, mais il lui manquait de la technique. Je me souviens encore qu’un jour, j’avais décidé d’amener Nicolas Gill ici pour parler aux jeunes et, à partir de ce moment, Antoine a commencé à rêver», a-t-il poursuivi. 

Soirée spéciale

Le fait de souligner en groupe une troisième participation aux Jeux olympiques revêtait une saveur particulière pour son ancien entraîneur. 

«C’est spécial pour nous, au Dojo, même si on sait que ce n’est pas nous qui l’avons amené où il est rendu. Antoine dégage beaucoup de charisme auprès des jeunes. Il est devenu un modèle et tout le monde l’adore. C’est ça qui nous rend le plus fiers, bien au-delà des médailles ou de toute performance olympique», a mentionné M. Sanfaçon.  

La famille d’Antoine Valois-Fortier a manifesté son appui en direct du Dojo de Beauport en compagnie d’autres proches. Les parents du judoka, ainsi que ses trois sœurs, leurs copains et la conjointe de l’athlète sont passés par toute la gamme des émotions.

Photo d'archives Agence QMI, Dominick Gravel

Un autre dont les yeux brillaient de satisfaction est le fondateur du Dojo, Daniel Tabouret. 

«C’est toujours un bonheur de voir Antoine en compétition. Il est vite devenu un exemple au niveau national dans le judo. Le sport au pays a fait un grand bond avec des athlètes comme lui», s’est-il réjoui.

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