Âgée de 3 ans, la jeune Emma Gourde n’a pas regardé le cinquième match de la finale des gradins du Amalie Arena. C’est seulement le lendemain matin qu’elle a pris connaissance de la victoire du Lightning et de son père, Yanni.
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« Emma m’avait laissé dormir quelques heures de plus jeudi, mais elle avait hâte de me voir. Je me suis réveillé à son entrée dans la chambre. Je lui ai dit que j’avais gagné la coupe Stanley. Ça m’a tellement fait rire, mais elle m’a demandé si j’avais gagné pour elle. Je trouvais ça cute et drôle. »
Gourde éclate de rire en racontant cette anecdote. On ressent tout le bonheur et la fierté dans sa voix. Après des semaines à se dévouer corps et âme au Lightning en vue d’atteindre une deuxième fois en neuf mois le sommet de la montagne, le joueur de centre de 29 ans ne pouvait rêver d’un plus beau réveil.
Il gardera pour toujours dans son cœur l’image de sa jeune fille qui lui pose la plus belle des questions : « As-tu gagné pour moi ? » De cette deuxième conquête, il chérira également les moments en famille.
« Quand tu gagnes, tu ressens toujours une immense fierté, a rappelé Gourde au Journal. C’était quand même très différent avec nos partisans cette année et nos familles à Tampa. L’an dernier, c’était une expérience unique avec les bulles de Toronto et Edmonton. On avait passé plusieurs semaines ensemble, c’était une première dans la LNH. »
« Cette année, c’est différent comme sentiment, mais c’est toujours aussi incroyable. Tu ne peux pas battre la fierté d’une première conquête, mais la deuxième est tout aussi spéciale. »
Un appel sur la glace
Dans l’euphorie de la victoire, sur la glace du Amalie Arena, Gourde a pris son cellulaire pour joindre sa conjointe, Marie-Andrée, assise dans les estrades.
« Il y avait énormément de bruit, on ne s’échangeait pratiquement pas de mots, mais on n’avait pas besoin de parler pour comprendre ce qu’on vivait, a-t-il dit. Il y a beaucoup de sacrifices pour atteindre tes objectifs dans la vie et Marie-Andrée est toujours là pour moi et notre famille. »
Avec papa et maman
À une époque avant la COVID-19, Gourde aurait eu la chance de partager ce bonheur avec sa conjointe et ses parents au centre de la glace. À l’image de ses coéquipiers, de ses entraîneurs et des dirigeants du Lightning, il a retrouvé ses proches dans un moment plus intime, loin des caméras.
Son père, Jean-Guy, et sa mère, Manon, avaient fait le voyage à Tampa pour cette cinquième partie, tout comme sa belle-famille.
« Je repensais à tous les sacrifices de mes parents pour moi. Ils m’ont toujours aidé dans mon cheminement. Mon père n’avait pas eu la chance de voir la coupe Stanley l’an dernier en raison de la bulle à Edmonton. »
« Quand je l’ai vu après le match, j’étais très émotif. Mon père était tellement heureux, il m’a serré très fort dans ses bras. Je sais qu’il était fier d’être là. On connaît tous l’histoire de la coupe Stanley, on sait que c’est un trophée difficile à gagner. On l’a gagné deux ans d’affilée. J’ai aussi fait un gros câlin à ma mère. C’était vraiment de beaux moments. »
Yanni Gourde, un gagnant de cœur - Le Journal de Montréal
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