Quelques minutes après l’annonce des conclusions de l’enquête à propos des allégations d’abus sexuels de l’ancien entraîneur Brad Aldrich, le directeur général des Blackhawks de Chicago, Stan Bowman, a remis sa démission, mardi.
C’est ce que le président et chef de la direction, Danny Wirtz, a annoncé en conférence de presse. Kyle Davidson le remplacera par intérim. Le vice-président des opérations hockey, Al MacIsaac, a également quitté ses fonctions et la Ligue nationale (LNH) a imposé une amende de 2 millions $ à la concession de l'Illinois - parmi les six originales - pour la piètre gestion de ses dirigeants dans ce dossier.
«Il y a 11 ans, à ma première année comme DG, on m’a mis au courant d’un comportement potentiellement inapproprié de notre entraîneur vidéo de l’époque impliquant un joueur,» a réagi Bowman dans un communiqué.
«J’en ai promptement informé [mon supérieur]. J’ai su cette année que ce comportement inapproprié impliquait de sérieuses allégations d’agression sexuelle. Je me suis fié à mon supérieur pour prendre les actions appropriées. En y revenant, et sachant qu’il ne l’a pas fait rapidement, je regrette d'avoir présumé qu’il allait le faire.»
Échec
Ayant interrogé 139 témoins, l’enquête, dont le rapport n’a été rendu public qu’après la conférence de presse au cours de laquelle aucune question des journalistes n’a été prise, a qualifié «d’échec» l’inaction de la direction du club, en mai 2010, lorsqu’un joueur s’est plaint du comportement d’Aldrich, à ce moment-là responsable de la vidéo.
Par ailleurs, la LNH a justifié l’amende de 2 millions $ imposée à l’équipe, la qualifiant de «réponse directe et nécessaire à l'échec du club d’investiguer l’incident d’une manière appropriée.»
Les gestes reprochés seraient survenus dans l’appartement d’Aldrich, le 8 ou 9 mai 2010, à l’endroit d’un espoir qui ne faisait pas partie de la formation régulière de l’équipe. Le joueur affirme qu’Aldrich l’aurait forcé à recevoir une fellation sans son consentement, sans quoi il allait «s’assurer qu’il n’allait plus jamais jouer dans la LNH».
Aldrich a quant à lui offert une version différente de la soirée, indiquant que des rapports sexuels consensuels avaient eu lieu entre les deux hommes et une femme également présente.
Décisions à suivre
Le 23 mai, après le quatrième match de la série contre les Sharks de San Jose, Bowman, l’adjoint au DG Kevin Cheveldayoff (aujourd’hui directeur général des Jets de Winnipeg), le président John McDonough, le vice-président Jay Blunk, le directeur de l’administration hockey Al MacIsaac et l’entraîneur-chef Joel Quenneville ont discuté de la situation. Quenneville, entre autres, aurait soulevé les défis qu’il faut surpasser pour atteindre la finale de la coupe Stanley et un désir de se concentrer sur les séries.
Préférant attendre la fin des éliminatoires, qui se sont conclues avec la conquête de la coupe Stanley par l’organisation de l’Illinois, pour passer à l'action, la direction a permis à Aldrich de faire une victime supplémentaire lors des célébrations qui ont suivi.
«En ce qui concerne MM. Cheveldayoff et Quenneville, j’ai l’intention d'organiser des réunions personnelles dans un proche avenir avec les deux pour discuter de leurs rôles dans les événements pertinents tels que détaillés dans le rapport», a précisé le commissaire Gary Bettman.
Rencontré après les séries, Aldrich a démissionné et les gestes reprochés n’ont jamais été rapportés à la police. Le joueur en question, nommée «John Dow» dans le rapport, a depuis déposé une poursuite contre l’organisation à ce sujet. C’est en raison de cette poursuite que l’équipe s’est retrouvée sous les projecteurs.
Grand ménage chez les Blackhawks - TVA Sports
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