(Calgary) Valérie Maltais a eu toutes les misères du monde à enfiler sa médaille d’or au cou, coiffée du chapeau de cowboy remis aux patineuses sur le podium.
« Ah non, vous n’avez pas vu ça ! », s’est-elle désolée en riant devant les journalistes.
Elle aurait mieux fait de l’enlever, mais ça a créé un moment cocasse qui lui a valu les taquineries de ses coéquipières Isabelle Weidemann et Ivanie Blondin.
Le trio canadien a poursuivi sa domination à la poursuite par équipes cette saison en remportant l’or à la Coupe du monde de Calgary, samedi après-midi.
Mises au défi par les Japonaises dans la vague précédente, les Canadiennes ont répondu avec un record national de 2 min 52,06 s pour devancer leurs rivales par 83 centièmes. Loin derrière, les Chinoises ont complété le podium.
Maltais, Weidemann et Blondin ont amélioré de trois dixièmes leur marque établie la semaine dernière à Salt Lake City. Les Japonaises étaient alors tombées. À la première poursuite de la saison, en Pologne, l’alignement nippon avait été affecté par une éclosion de COVID-19.
Troisième victoire de suite
La victoire de samedi, la troisième de suite, avait donc une saveur particulière pour les Canadiennes, couronnées pour la troisième fois de suite au classement de la Coupe du monde.
« C’est assurément la victoire la plus satisfaisante, a souligné Maltais. On avait vu patiner les Japonaises et on voulait les battre à la régulière. On a patiné collées, on est restées vraiment proches l’une de l’autre. On a gardé les choses simples. Oui, on veut battre les Japonaises, mais il faut se concentrer sur nous. »
Battues par quelques centièmes par les Néerlandaises aux derniers Championnats du monde, où elles étaient favorites, Maltais, Weidemann et Blondin souhaitent poursuivre leur progression en vue des Jeux de Pékin.
Aux Mondiaux, on sentait la pression. On voulait tellement gagner qu’on a oublié de petits détails. On a vraiment appris de cette expérience-là.
Valérie Maltais
La composition du trio canadien pour les Jeux olympiques fera l’objet d’un choix discrétionnaire de la part de Patinage de vitesse Canada. Aussi bien dire que la question est réglée pour les trois patineuses, les seules à s’aligner dans cette épreuve depuis trois ans.
Qualifications individuelles
Sur le plan individuel, Weidemann et Blondin se sont déjà assuré leur ticket dans les longues distances. Maltais devra décrocher la troisième place au 3000 m aux sélections de Québec à la fin du mois. Elle a terminé sixième à cette épreuve vendredi, un sommet personnel. Elle occupe la neuvième position du classement cumulatif, contre la première pour Weidemann et la septième pour Blondin.
Au 1000 m samedi, Maltais a pris le 18e rang. Ce résultat n’est pas suffisant pour lui permettre de se classer parmi les 20 premières au classement olympique. Le Canada ne comptera donc qu’une seule partante à cette épreuve à Pékin.
« Je ne sais pas ce que je vais faire du 1000 mètres, a dit la Saguenéenne d’origine, qui vit maintenant à Calgary. Je vais en parler avec mon entraîneur. Je suis capable de performer au 1000 m, mais est-ce que je vais me retrouver dans le top mondial pour gagner une médaille ? Je ne pense pas. »
À 31 ans, Maltais devrait donc s’aligner à ses quatrièmes Jeux olympiques à Pékin. Elle y a participé trois fois en courte piste, gagnant l’argent au relais en 2014.
Au 1500 m, Connor Howe a décroché l’argent, sa première médaille en Coupe du monde. Meneur au dernier tour, l’athlète de Canmore a finalement cédé l’or à l’Américain Joey Mantia. Troisième au classement de la distance, l’athlète de 21 ans a assuré sa place pour une première participation olympique.
Patinage de vitesse longue piste | Maltais et ses coéquipières complètent le balayage en poursuite - La Presse
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