Tout le monde s’entendait pour dire que Rafaël Harvey-Pinard avait fait ses preuves et qu’il était maintenant un joueur de la LNH. Tout ce qui lui manquait, c’était un nouveau pacte en bonne et due forme et c’est ce qu’il a enfin obtenu lundi.
Le directeur général Kent Hughes a finalement réglé ce dossier attendu depuis longtemps par les partisans en accordant une prolongation de contrat de deux saisons à la coqueluche québécoise du CH, qui a souvent affirmé vouloir poursuivre sa carrière à Montréal.
Joueur autonome avec restriction, Harvey-Pinard avait reçu une offre qualificative, tout comme cinq autres joueurs du CH, vendredi.
Les négociations ne se sont pas éternisées, puisque celui qui est maintenant représenté par l’agent Philippe Lecavalier, qui a des liens étroits avec l’état-major du Tricolore, a accepté un salaire annuel moyen de 1,1 million $.
Une aubaine
Même si Harvey-Pinard a droit à une augmentation après avoir empoché 825 000$ lors des deux dernières campagnes (dont 70 000$ quand il évoluait dans la Ligue américaine), il s’agit d’une aubaine pour l’organisation du Tricolore.
Le Saguenéen de 24 ans a réussi à faire sa place au sein de la formation du CH en dominant les recrues de la LNH avec 14 buts après son rappel, le 17 janvier. Il a aussi été le meilleur chez les joueurs de premières années du circuit Bettman avec 56 tirs bloqués.
Au total, Harvey-Pinard a récolté 20 points en 34 matchs avec le Canadien après avoir amassé 31 points, dont 16 filets, en 40 parties avec le Rocket de Laval. Il avait obtenu un but en quatre rencontres la saison précédente avec le grand club.
Seuls Cole Caufield (26), Nick Suzuki (26) et Josh Anderson (21) ont fait scintiller la lumière rouge plus souvent chez le Bleu-Blanc-Rouge en 2022-2023.
Un contrat de transition
Le petit attaquant de 5 pi et 9 po et 181 lb aura donc deux campagnes pour continuer de faire écarquiller des yeux, en espérant probablement toucher ensuite le gros lot.
«On va y aller avec ce qui est le mieux pour les deux parties. Tant pour l’équipe que pour moi», s’était contenté de dire Harvey-Pinard au collègue Jonathan Bernier en marge du Grand Prix de Formule 1 du Canada.
Au fil des derniers mois, Harvey-Pinard a sans surprise collectionné les louanges, notamment de la part de ses coéquipiers.
«Il devient un gros morceau de notre équipe», avait mentionné Suzuki au terme d’une victoire lors de laquelle le Québécois avait obtenu quatre points face aux Blue Jackets de Columbus, en mars.
«Son éthique de travail est au-dessus de la moyenne, avait ajouté l’entraîneur Martin St-Louis. J’aime aussi son niveau de compétition. Il est très engagé des deux côtés de la glace. C’est rare qu’il ne fait pas son travail défensivement. Il lit bien le jeu. Pas juste par rapport à où la rondelle va, mais aussi où l’adversaire et où ses coéquipiers sont.»
Plus rapide que McDavid
L’ancien choix de septième tour, le 201e au total, du Canadien en 2019, a toujours confondu les experts partout où il est passé. Il avait aussi impressionné les amateurs lors du concours d’habiletés de l’équipe atteignant quatre cibles en seulement 9,311 secondes lors de l’épreuve de précision.
Une performance digne de mention, puisqu’elle est meilleure que celle de Connor McDavid lors du week-end des étoiles de la LNH. La vedette des Oilers d’Edmonton avait réussi un quatre en quatre en 9,497s.
Un petit argument de plus pour convaincre l’organisation qu’il a bel et bien sa place au sein de la formation.
-Avec la collaboration de Jean-François Chaumont et de Jonathan Bernier
Rafaël Harvey-Pinard signe pour deux ans avec le Canadien - TVA Sports
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