Le réveil a sonné à 3 h 24 ce mardi matin là pour Max Lalonde, parce qu’il « n’aime pas les chiffres ronds ». À 4 h 30 – ou disons plutôt 4 h 29 –, une bonne heure et demie avant son entrée en ondes, ce morning man de carrière est déjà arrivé à la station, s’affairant à lire tout ce qu’il peut sur l’actualité des dernières heures dans le monde du sport.
« J’aime plus l’heure avant d’ouvrir les micros que d’ouvrir les micros eux-mêmes », expliquera-t-il à La Presse, quelques minutes après la fin de son émission Le Club du matin, en ondes pendant pas moins de quatre heures, de 6 h à 10 h.
Cette heure-là, il la passe avec ses collaborateurs Gilbert Delorme, Anthony Desaulniers et le metteur en ondes, Alexandre Lanctôt.
Lorsque La Presse arrive à la station, il est passé 8 h 30. Trois des quatre collaborateurs sont assis autour de la table, micro au visage, surplombés par la grande fenêtre donnant sur une avenue Laurier Ouest enneigée. Delorme, de son VR en Floride, commente l’actualité sportive avec la couleur qu’on lui connaît. La distance géographique entre l’analyste et les autres membres de l’équipe ne paraît pas en ondes, signe d’une chimie qui semble déjà opérer au sein du Club du matin.
On dit déjà, parce que cette émission, dans son format actuel, n’existe que depuis une semaine et demie au passage de La Presse.
« C’est un show qui a été chambardé pas mal dans la dernière année », explique Lalonde.
Il y a eu la fin de l’association de BPM Sports avec Jean-Charles Lajoie en août dernier. Puis l’arrivée de Paul Houde à l’automne, ainsi que son départ subit en octobre.
C’est un show qui mérite de la stabilité. Et si les patrons le veulent, moi, j’aimerais beaucoup que ce soit mon mode de vie pour les prochaines années.
Maxime Lalonde, animateur à BPM Sports
Alexandre Panneton, directeur général de la station, parle d’une « balle courbe » reçue à l’automne avec le départ de Paul Houde. « On a pris notre temps avant de prendre une décision, soulignera le DG plus tard en matinée, dans son bureau. On voulait prendre une décision qui, on l’espère, sera pérenne. »
Le mode de vie d’animateur du matin, de toute façon, n’est pas inconnu à Max Lalonde. Il en est à sa 14e année d’animation à la radio du matin, lui qui a commencé sa carrière chez Énergie, à Val-d’Or, à 22 ans. « Le morning, c’est au sommet de la pyramide pour moi », lance-t-il après avoir englouti son déjeuner à sa sortie des ondes.
« Souvent, je regarde dans la vitre du studio, les chars commencent à rentrer, tu es là avant tout le monde, tu sais que tu vas être le premier point de contact avec bien des gens. Ils vont se lever, ouvrir la radio dans la cuisine, sauter dans leur auto. Ils vont écouter la radio tout de suite. Tu as [quelque chose] à leur apprendre. Il faut que tu les divertisses, que tu les accompagnes. »
Le temps semble avancer différemment à la radio, un média où chaque seconde compte pour interpeller le public. La dernière heure du Club du matin est consacrée à la tribune téléphonique, un outil utilisé couramment chez BPM Sports, et qui contribue à son unicité. Les auditeurs au bout du fil sont souvent des habitués, bien connus des animateurs.
L’émission est en voie de se terminer. Maxime Van Houtte, qui assurera la relève de 10 h à midi avec Van Houtte en direct, vient s’installer devant Lalonde quelques minutes, l’idée étant de faire le « pont » entre les deux émissions.
Transparence, ici : l’auteur de ces lignes et Van Houtte se connaissent depuis leur parcours à l’UQAM, et ont déjà collaboré sur différents projets. Nous ne sommes donc pas surpris de le voir arriver avec son t-shirt des Vulgaires Machins, entamer son émission avec du Sum 41, brandir ses nombreuses références à la culture populaire avec la même aisance qu’il met à jongler avec son ballon de football usé pendant son animation.
En début d’émission, le directeur de la programmation Yves Bombardier entre en studio en douce pour aviser Van Houtte d’une nouvelle de dernière heure, note qu’il lui transmet sur papier. Yvon Michel et Alexandra Croft, de GYM, sont suspendus par la Régie des alcools, des courses et des jeux du Québec. Quelques instants plus tard, son collaborateur Hugo Raîche lit la nouvelle en ondes. Anthony Marcotte viendra l’analyser ensuite.
« Nous, on est là pour la première réaction, le premier débat, les premières impressions, rappellera Alexandre Panneton lorsqu’on lui parlera de ce moment. On veut être cette destination-là. »
BPM Sports | « Nous, on est là pour la première réaction, le premier débat » | La Presse - La Presse
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