QUÉBEC | Jonathan Drouin n’a rien dit de vraiment révélateur lors de ses deux entrevues à RDS et TVA Sports, lundi. Il avait été bien préparé par les conseillers du Canadien. On ne rate pas une finale de la Coupe Stanley juste pour s’offrir des petites vacances.
Il a répété qu’il souffrait d’anxiété et d’insomnie. Chantal Machabée et Renaud Lavoie ne sont pas allés plus loin dans leurs questions et c’est très bien ainsi.
La vérité commençait tout de suite après.
« Et cette anxiété qui provoque l’insomnie, quelle en est la cause ? ».
Mais cette question, ce n’était pas à Chantal ni à Renaud de la poser. Elle appartient aux médecins et au psychologue que consulte Jonathan Drouin. C’est avec eux que le jeune homme doit trouver cette réponse essentielle. Sinon, tôt ou tard, il lui faudra geler cette douleur insupportable.
Pas de test en laboratoire
Toutes les maladies peuvent être détectées en laboratoire. On fait une prise de sang, on l’examine et on découvre que Max Domi souffre de diabète. On détecte la COVID-19, les cancers, les ulcères grâce à des tests et des examens.
Mais la maladie mentale ne se détecte pas en laboratoire. C’est le malade qui doit parler, qui doit trouver les mots pour essayer de faire comprendre son mal. Le chemin est souvent long et tortueux, rempli de mensonges et de névroses qui camouflent les vraies causes de la maladie.
Les médicaments peuvent calmer la douleur, peuvent l’engourdir, mais à part certains sels qui peuvent corriger un malfonctionnement physique de la chimie du cerveau, la plupart du temps, c’est la parole qui soigne.
Peu de tapons
Heureusement, les gens comprennent beaucoup mieux qu’il y a 20 ans les méandres de la maladie mentale. Souffrir d’une maladie mentale ne veut pas dire qu’on est fou. Drouin n’a pas à craindre le public. Il y aura toujours 1 % de parfaits imbéciles qui vont utiliser les réseaux sociaux pour vomir sur lui, mais qu’il sache qu’au Québec, ça donne au plus 85 000 tapons. Il reste 8 415 000 personnes qui vont le respecter et le comprendre.
Le chemin risque d’être long. Mais plus Jonathan va avancer et progresser et plus tout le monde, y compris les fans et les fefans, vont y gagner de sa démarche.
Faut pas lâcher...
La parole qui soigne - Le Journal de Montréal
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