J’étais de retour au Stade Percival-Molson pour la première fois depuis le mois d’août. J’avais hâte à ce match entre les Alouettes et les Roughriders de la Saskatchewan. En raison de l’enjeu, mais aussi pour l’hommage à John Bowman.
Une chose est sûre : le joueur qui a passé toute sa carrière de 14 saisons à Montréal méritait beaucoup mieux. Cette cérémonie n’a pas été à la hauteur de l’athlète et de l’ambassadeur qu’il a été pour son organisation.
On a présenté Bowman. En raison des mesures sanitaires mises en place par la LCF, il s’est amené seul au milieu du terrain. Une vidéo de ses meilleurs moments a été présentée sur l’écran géant. Puis, il y a eu les témoignages d’Étienne Boulay et de Luc Brodeur-Jourdain ainsi que le discours de Bowman. Une remise d’un cadre souvenir. Et ce fut tout.
Ce n’était pas digne d’un futur membre du Temple de la renommée. Loin de là. Où étaient les témoignages de ses meilleurs amis ou de ses anciens entraîneurs au fil des années chez les Alouettes ? J’aurais bien aimé revoir Anwar Stewart, Chip Cox, Marc Trestman et autres.
Pourtant, on savait depuis l’annonce de la retraite de Bowman que les Alouettes voulaient l’honorer. Ça remonte à plusieurs mois. Il est difficile de croire qu’il n’y avait pas moyen de présenter une cérémonie avec plus de panache. Après tout, on parle d’un des meilleurs joueurs défensifs de l’histoire de la LCF.
Le président Mario Cecchini a pris des notes. J’en suis convaincu. On peut s’attendre à quelque chose de plus grandiose lors du retrait du numéro 7 de Bowman qui devrait avoir lieu en 2022.
Je m’attends à une cérémonie aussi touchante que celles ayant honoré Anthony Calvillo et Ben Cahoon dans les dernières années. Rien de moins.
Harris sera le partant
Dans un autre ordre d’idées, je serais très surpris que Trevor Harris ne soit pas le quart partant des Alouettes à Winnipeg, samedi prochain.
L’entraîneur-chef Khari Jones n’a pas voulu le confirmer après le match. Par contre, l’échantillon offert par le vétéran de 35 ans a été assez convaincant pour lui donner le poste.
Harris n’est pas le plus mobile, mais il est encore capable de lancer des petits pois no 5. Sa passe de 34 verges à Jake Wieneke était quelque chose, comme le dirait Mario Lemieux.
Il est arrivé dans le match avec un réchauffement minimal. Il s’est retrouvé dans des conditions exécrables. Sans compter qu’il était derrière une ligne offensive décimée. Harris a été capable de faire croire aux amateurs qu’il pourrait réaliser une remontée en fin de match.
S’il est capable d’établir une chimie avec ses receveurs, Harris pourrait permettre aux Alouettes de finir leur saison sur une bonne note.
Quant à Matt Shiltz, il s’est avéré un dépanneur de premier plan au cours des dernières semaines. Il a permis aux Alouettes de revenir dans la course au premier rang. Il a surtout permis au dg Danny Maciocia d’avoir du temps pour réaliser une transaction.
Toutefois, il semblait évident qu’il n’était pas le joueur désigné pour remplacer Vernon Adams fils jusqu’à la fin de la saison régulière. Il n’avait aucune marge de manœuvre.
Khari Jones ne le dira jamais sur la place publique, mais il devait sentir la pression de faire jouer Harris le plus rapidement possible. Maciocia a obtenu le meilleur quart disponible sur le marché pour lui permettre de pallier la perte d’Adams fils, dont la date de retour n’est pas fixée.
Harris n’est pas à Montréal pour prendre des notes sur les lignes de côté. Il a maintenant la mission de mener les Alouettes à bon port.
2. CH : tous les joueurs doivent contribuer
Le Canadien rentre à Montréal avec plus de questionnements qu’avant son départ pour la côte ouest américaine. L’absence de ses leaders fait très mal. Personne n’a repris le flambeau, même pas Brendan Gallagher. C’est troublant. Cette équipe joue sans passion. Pour avoir une chance de gagner un match, le Tricolore doit obtenir la contribution de tout le monde. Chaque soir. Personne ne peut prendre une soirée de congé. C’est la seule façon dont cette formation peut s’en sortir.
3. Mantha a brisé un plafond de verre
C’était beau de voir Elizabeth Mantha arbitrer son premier match dans la Ligue américaine. Elle a fait un bon travail dans le duel entre Laval et Rochester. C’est un pas dans la bonne direction pour la place de la femme dans le hockey. Tout ce qu’il faut espérer, c’est qu’elle soit jugée pour la qualité de son travail et non selon son genre. Mantha est humaine comme tous les autres à avoir porté un chandail zébré dans le sport professionnel. Elle prendra de mauvaises décisions dans certains matchs et c’est bien correct.
4. Affaire Beach : la LNH doit tirer des leçons
Je n’ai pas assez de qualificatifs pour commenter le dossier de Kyle Beach. Stan Bowman et Joel Quenneville ont payé la note pour avoir fermé les yeux sur cette histoire dégradante. Plusieurs personnes qui étaient au courant du dossier ont été blanchies. La LNH devra se doter d’une politique stricte au plus sacrant. Le commissaire Bettman et l’Association des joueurs doivent mieux protéger leurs joueurs. Après tout, c’est eux qui leur permettent d’engranger des milliards chaque année.
5. Jukembayev était déjà parti
C’était écrit dans le ciel depuis deux ans. Batyr Jukembayev cherchait à briser son entente promotionnelle avec Eye of the Tiger Management. Après plusieurs mois de négociations, les deux parties en sont venues à une entente. La cassure entre le boxeur et le promoteur est survenue lorsqu’on a lui demandé de ne plus s’entraîner avec Stéphan Larouche. À compter de ce moment, la chaîne a débarqué. On souhaite la meilleure des chances à Jukembayev, qui tentera de relancer sa carrière en Californie. Il est très loin d’un titre mondial.
5 constats: John Bowman méritait mieux | JDM - Le Journal de Montréal
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