OTTAWA – Thomas Chabot devrait, selon toute vraisemblance, renouer avec l’action mardi soir après une absence de quatre parties. Même s’ils étaient privés de leur pierre angulaire en défense, les Sénateurs d’Ottawa ont été en mesure de se débrouiller. Voilà une autre preuve que la reconstruction fait son œuvre.
Après avoir joué en moyenne 26 minutes par rencontre lors des deux saisons précédentes, Chabot avoisine les 27 minutes en 2021-2022. Lors que le défenseur de 25 ans a encaissé une puissante, mais légale, mise en échec de Tom Wilson le 13 février, c’était une évidence que les Sens perdaient un très gros morceau.
Cela dit, les Sens ont limité les dégâts avec une récolte de trois points sur huit (fiche de 1-2-1) en son absence. Chabot avoue que c’était rassurant de faire ce constat.
« C’est vraiment plus facile, ça rend ta remise en forme plus agréable, tu sais que l’équipe a un certain succès. Ça en dit beaucoup. Oui, on a traversé une période plus difficile cette saison, mais sinon, on a démontré qu’on peut se mesurer à n’importe quel adversaire et on veut que ça se poursuive », a réagi le gaucher, mardi matin, devant quelques journalistes au Centre Canadian Tire.
Chabot est si agile et intelligent sur la patinoire qu’il est rarement victime d’un tel coup d’épaule.
« C’est vrai que ça n’arrive pas si souvent et c’est un coup dont je vais me souvenir longtemps, ça m’a fait mal! Disons que mon corps n’a pas trop aimé le tout, a convenu Chabot en souriant. Mais ça fait partie du jeu et je ne me souviens pas de la dernière fois que ça m’est arrivé », a noté Chabot qui a essayé de continuer de jouer pendant deux présences avant de se raviser.
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Au passage, le patineur originaire de la Beauce a indiqué qu’il avait apprécié que Nick Paul se porte à sa défense en jetant les gants contre un client peu commode comme Wilson.
Imaginez ce que Chabot pourra accomplir dans deux ans
Grâce à sa prochaine partie, Chabot atteindra le plateau des 300 matchs dans la LNH. Il n’a pas tardé à rendre de précieux services aux Sénateurs qui ont même parfois eu à presser le citron avec lui.
« Il a été ici à travers tous les moments difficiles. Il joue de grosses minutes éprouvantes et probablement plus qu’il aurait dû plusieurs soirs car on avait besoin de lui. Il est la pièce maîtresse en défense et il adore jouer à Ottawa. Il s’est investi dans cette organisation. C’est aussi l’un des joueurs les plus endurants physiquement, je l’ai vu jouer avec plusieurs blessures qui sont inconnues des gens. Il sera encore un élément crucial du club quand les choses iront mieux », a vanté l’entraîneur D.J. Smith.
« Ça avance très bien quand on compare à il y a deux ans. Tu penses à (Tim) Stützle, ce n’est que sa deuxième année. Les gars continuent de se développer. On sait que ça se passe quand même bien, mais on veut prouver qu’on effectue une autre pas dans la bonne direction », a souligné Chabot.
En attendant que les bénéfices explosent, il entend savourer ce 300e match.
« C’est spécial. Quand tu grandis, tu rêves de jouer dans la LNH, mais tu ne t’attends pas à jouer tous ces matchs. C’est un privilège de jouer au hockey comme métier. La ride a été belle jusqu’à présent même si ça vient avec des hauts et des bas », a commenté Chabot.
Les prochaines années devraient nous permettre de voir le jeu de Chabot, un véritable joyau pour les Sens, se polir encore davantage.
De l’avis de son entraîneur, ses plus grandes avancées depuis deux ans sont survenues en avantage numérique.
« On a tendance à tenir cela pour acquis quand on observe les spécialistes du jeu de puissance, mais pour devenir l’un des meilleurs en avantage numérique, il faut être en mesure d’accomplir tous les jeux et il a beaucoup progressé là-dessus. Ce n’est pas à la portée de tous, il y a à peine 10 ou 12 joueurs dans cette catégorie dans la LNH. Voilà à quoi il aspire et il joue à ce niveau certains soirs », a expliqué Smith qui a vu des progrès dans son jeu défensif et sa relance.
Pour progresser dans ce sens, Chabot a multiplié les heures de vidéo à étudier son jeu, mais également celui de Victor Hedman, Cale Makar et Roman Josi dont il affectionne particulièrement le style et ça se voit à l’œil.
Son autre objectif sera de pousser son jeu défensif au niveau supérieur sans compromettre sa contribution offensive.
« Dans les dernières années, je retire beaucoup de ça. Ce n’est pas parfait, mais plus que je continuerai de travailler et d'étudier, le plus que je m’approcherai de ce but », a mentionné celui qui a récolté 3 buts et 21 aides en 45 parties cette saison.
Questionné sur le même sujet, son entraîneur est déjà heureux qu’il puisse contribuer dans toutes les situations.
« Il comprend désormais ce que ça prend pour gagner. Il y a des choses à accomplir pour gagner dans la LNH et c’est encore plus vrai quand ils te manquent de bons joueurs comme c’est notre cas en ce moment. On espère que ce qu’on réussit à faire avec des éléments en moins va se poursuivre à leur retour. C’est là que tu deviens une équipe qui a renversé la vapeur comme le Wild », a précisé Smith alors que Josh Norris se rapproche d’un retour et que Drake Batherson demeure à l’écart.
En terminant, Chabot a trouvé bien amusant de voir Brady Tkachuk se transformer en gardien pour la journée de la famille, mais il n’a pas été en mesure de mentir quand un confrère a voulu connaître son talent devant le filet. Il a habilement dévié la question.
« Il a un bon gabarit. C’était amusant de voir à quel point les enfants ont eu du plaisir. Je parlais avec les enfants de Nick Holden au sujet de comment c’était spécial de patiner sur une glace de la LNH. Ils seraient restés sur la patinoire pendant quatre heures ou même toute la journée », a conclu Chabot qui semble avoir autant de plaisir qu’eux à jouer.
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LNH : Thomas Chabot continue sa belle progression au rythme de celle des Sénateurs d'Ottawa - RDS
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